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| Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara | |
| | Auteur | Message |
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Ferrier Administrateur
Nombre de messages : 18530 Localisation : Europe-Nation
| Sujet: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Mar 5 Sep - 23:54 | |
| - Citation :
- Les Kurdes, un "pion intouchable" sur l'échiquier international
20:50 | 05/ 09/ 2006 Par Piotr Romanov, RIA Novosti
Une nouvelle série d'explosions a affecté la Turquie, et si elles n'ont encore été revendiquées par personne, tout le monde est persuadé qu'elles sont l'oeuvre des Kurdes. Depuis l'intervention américaine dans l'Irak voisin, les Kurdes sont devenus nettement plus actifs grâce, notamment, à une bonne base d'appui sur un territoire irakien mal contrôlé. C'est là qu'a commencé à mûrir, pour une énième fois dans l'histoire, l'idée d'un des peuples les plus anciens et les plus malheureux du monde, l'idée d'un Grand Kurdistan.
Parmi les nations représentées aujourd'hui à l'ONU, rares sont celles qui pourraient se vanter d'une histoire aussi ancienne que les Kurdes, évoqués déjà par les Egyptiens, les Babyloniens, les Sumériens, les Assyriens et les Ourartéens. Les Kurdes ont des racines anciennes et une culture particulière soigneusement préservée, mais surtout ils sont nombreux, entre 20 et 30 millions de personnes selon les différentes données. Il ne leur manque qu'une chose, ce dont disposent même les îlots les plus reculés du Pacifique: un Etat à eux. Les Kurdes sont présents en Turquie, en Irak, en Syrie, en Iran, en Azerbaïdjan et en Arménie. Certains d'entre eux mènent une existence décente, mais la majorité vit plutôt mal.
En Turquie, en Iran, en Syrie et dans plusieurs autres pays qui ressentent en permanence une menace sur leur intégrité territoriale, les Kurdes sont des marginaux et parfois même victimes de répressions ouvertes. Le problème kurde apparaît donc si complexe et explosif que la communauté internationale préfère garder les yeux fermés.
Les amateurs d'échecs connaissent des situations où un pion se retrouve au centre de l'échiquier, coincé au milieu d'autres pièces au point que les joueurs ne peuvent se résoudre à le toucher, par crainte de briser l'équilibre et de plonger dans l'imprévisible. Le dossier kurde est aussi une sorte de "pion intouchable": il suffit de l'aborder pour que beaucoup de choses s'écroulent dans notre monde illusoirement solide. Toujours est-il que continuer à ignorer les intérêts d'un peuple aussi ancien et nombreux revient aussi à le provoquer, comme si l'on remuait le couteau dans la plaie au lieu de la soigner.
L'Europe a plus intérêt que quiconque à régler le problème kurde, quoique, semble-t-il, elle ne le comprenne pas encore. Lentement, avec des réserves de toutes sortes, mais sûrement, la Turquie progresse dans la voie de l'intégration dans l'Union européenne. Bien entendu, il appartient aux Européens de trancher, mais leur comportement suscite pas mal d'interrogations. Peut-on comprendre, en effet, pourquoi l'Union européenne, dont les membres n'arrivent pas à se mettre d'accord sur une constitution, sont partagés sur la guerre en Irak, puis au Liban, et sont loin de faire front commun sur le dossier nucléaire iranien - il suffit de rappeler la position particulière de l'Espagne -, s'obstine toujours à privilégier la quantité au détriment de la qualité? Après le scandale des caricatures et les violences dans les banlieues françaises, sans oublier le terrorisme au visage franchement non européen, est-il raisonnable d'ouvrir les portes à la Turquie? Si l'Union européenne n'arrive toujours pas à élaborer de mesures adéquates pour enrayer le flot de l'immigration clandestine, que fera-t-elle face à l'immigration légale massive?
Les Européens hériteront aussi du "pion" kurde, une migraine de plus qui ne manquera pas de leur compliquer la vie. Si les Kurdes en ont assez de la Turquie, ils déménageront en Europe. S'ils restent en Turquie et continuent à lutter pour l'indépendance, les Européens politiquement corrects auront soit à fermer les yeux sur les violences subies par les Kurdes dans les prisons turques, soit à convaincre longuement et désespérément Ankara d'accorder aux Kurdes une autonomie large et réelle sur le territoire turc.
Le plus curieux est que les Européens, à en croire les différents sondages, voient d'un mauvais oeil le possible déferlement d'immigrés turcs. Certains, les Autrichiens notamment, s'y opposent catégoriquement. Dans le même temps, rares sont les bureaucrates européens préoccupés face aux changements à venir, et les choses évoluent vers une adhésion de la Turquie à l'Union européenne. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Jeu 7 Sep - 9:22 | |
| La plupart des immigrés turcs en Allemagne sont d'ailleurs des kurdes ou des anatoliens de l'Est (l'Est de la Turquie étant la région la plus pauvre), pas très représentatifs de l'ensemble de la population turque. |
| | | Helzear Optione
Nombre de messages : 114 Localisation : Lyon
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Ven 8 Sep - 20:45 | |
| Très bon texte, à vrai dire je ne m'étais jamais penché sur le cas des Kurdes, l'Europe doit tout faire pour contribuer à l'epanouissement de l'autonomie Kurde. Quant à la Turquie, elle n'a décidéement pas sa place en Europe, son mépris constant à l'égard des autres nations me revolte de plus en plus, pourquoi devrions nous tendre la main à ce pays, qui ne focalise que par rapport à son interet perdonnel sans prendre en considération les problèmes que cela implique. Dommage, le peuple turque aurait put être européen, cependant il semble avoir choisit sa voie depuis longtemps, puisse l'Europe ouvrir les yeux avant qu'il ne soit trop tard. | |
| | | Valerius Centurion
Nombre de messages : 455 Localisation : Strasbourg
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Ven 8 Sep - 21:00 | |
| finalement, Atatürk a écoué, son oeuvre ne lui a guère survécu | |
| | | benjamin Centurion
Nombre de messages : 204 Localisation : Alsace
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 9 Sep - 10:08 | |
| Il faut que l'Europe défende les Kurdes, ce sont nos alliés, et nos cousins. | |
| | | Ferrier Administrateur
Nombre de messages : 18530 Localisation : Europe-Nation
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 9 Sep - 10:10 | |
| - benjamin a écrit:
- Il faut que l'Europe défende les Kurdes, ce sont nos alliés, et nos cousins.
Cela implique la création d'un Kurdistan, probablement faisant partie de l'Iran puisque les Kurdes sont des iraniens. | |
| | | benjamin Centurion
Nombre de messages : 204 Localisation : Alsace
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 9 Sep - 10:19 | |
| Peut-être, oui. Mais les Kurdes n'accepteraient pas de s'unir dans une même région appartenant à l'Iran. De plus, l'Iran serait divisé en deux : les Kurdes et les Perses et autres peuples iraniens de l'autre côté.
Pour moi, il faut l'Iran et le Kurdistan séparé. Mais ces deux pays doivent être lié ensemble, et être des alliés des Européens. | |
| | | Ferrier Administrateur
Nombre de messages : 18530 Localisation : Europe-Nation
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 9 Sep - 10:22 | |
| - Citation :
- Peut-être, oui. Mais les Kurdes n'accepteraient pas de s'unir dans une même région appartenant à l'Iran. De plus, l'Iran serait divisé en deux : les Kurdes et les Perses et autres peuples iraniens de l'autre côté.
Pour moi, il faut l'Iran et le Kurdistan séparé. Mais ces deux pays doivent être lié ensemble, et être des alliés des Européens. Il y a déjà 7 millions de Kurdes en Iran. Le projet pan-iranien, qui est logique, implique la réunion de tous les persophones, de la Cappadoce kurde à l'Afghanistan et au Beloutchistan (au Pakistan). Donc un Grand Iran. | |
| | | benjamin Centurion
Nombre de messages : 204 Localisation : Alsace
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 9 Sep - 11:19 | |
| - Ferrier a écrit:
-
- Citation :
- Peut-être, oui. Mais les Kurdes n'accepteraient pas de s'unir dans une même région appartenant à l'Iran. De plus, l'Iran serait divisé en deux : les Kurdes et les Perses et autres peuples iraniens de l'autre côté.
Pour moi, il faut l'Iran et le Kurdistan séparé. Mais ces deux pays doivent être lié ensemble, et être des alliés des Européens. Il y a déjà 7 millions de Kurdes en Iran. Le projet pan-iranien, qui est logique, implique la réunion de tous les persophones, de la Cappadoce kurde à l'Afghanistan et au Beloutchistan (au Pakistan). Donc un Grand Iran. Un Grand Iran décentralisé, indo-aryen, et non-musulman. Je suis d'accord. Ce serait magnifique ! Le retour de L'Empire Perse... | |
| | | Ferrier Administrateur
Nombre de messages : 18530 Localisation : Europe-Nation
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 9 Sep - 11:28 | |
| Voilà. Une grande Inde, un grand Iran, une grande Europe. Nous avons un camarade iranien sur notre forum, trop rare malheureusement, qui serait heureux de te lire. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 9 Sep - 14:45 | |
| Les Kurdes sont un problème. |
| | | Valerius Centurion
Nombre de messages : 455 Localisation : Strasbourg
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 9 Sep - 16:25 | |
| les kurdes sunnites ne voudront pas passer à de nouveaux maîtres chiites iraniens, fussent-ils perses comme eux
il faut un kurdistan indépendant
quand à la désislamisation de la région je n'y crois pas une seconde | |
| | | pierrot Pérégrin
Nombre de messages : 5
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 1:06 | |
| la devise de l'armée turque c'est:OCEN VATAN(la nation avant tout),avant qu'il y est un kurdistan indépendant les iraniens seront redevenus mazdéens. l'oeuvre d'Ataturk ne semble pas tant que cela morribonde,au contraire la turquie aujourd'hui est l'une des rare nation dans l'eurasie a rester cohérente, avec une population fiere de son identité,en cela c'est un plus par rapport a une europe où le français a honte d'etre français,et l'allemand ne veut plus etre allemand. de plus les seuls a vouloir voir la turquie entrer dans l'europe(mis a part les jeunes turcs de la diaspora qui voudraient éviter de passer 2 ans au kurdistan)ce sont les hommes d'affaires(sic)d'Istambul qui esperent avec l'integration eviter de voir leur produits(re sic)bloquer a la frontiere,pour ceux qui l'ignorent,la turquie est le plus grand laboratoire de transformation de l'opium en héroine. | |
| | | Ferrier Administrateur
Nombre de messages : 18530 Localisation : Europe-Nation
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 1:12 | |
| - Citation :
- avant qu'il y est un kurdistan indépendant les iraniens seront redevenus mazdéens
Donc dans pas si longtemps que ça, alors ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 8:59 | |
| Le Japon et la Turquie sont deux équivalents à chaque coin de l'Eurasie, idéologie nationale-étatique moderne et aura régionale (l'un par l'économie, l'autre par le militaire). Mais avec moins de contradictions moderne/traditionnel pour le Japon.
Tiens, quelqu'un ayant visité Istanbul pendant les vacances de Toussaint me dit que les femmes voilées ne sont pas si nombreuses (démenti pour le discours de Del Valle donc), sa guide turque s'affirmant même athée.
Apparemment, c'est justement en allant vers les zones kurdes que c'est moins bien...
@ Pierrot Tu connais la langue turque ou quoi ? |
| | | Ferrier Administrateur
Nombre de messages : 18530 Localisation : Europe-Nation
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 10:39 | |
| - Citation :
- Tiens, quelqu'un ayant visité Istanbul pendant les vacances de Toussaint me dit que les femmes voilées ne sont pas si nombreuses (démenti pour le discours de Del Valle donc), sa guide turque s'affirmant même athée.
C'est vrai pour Istanbul mais d'une part il y a quelques décennies il n'y en avait pas et d'autre part cette ville a toujours été la vitrine occidentale de la Turquie. Istanbul ce n'est pas l'Anadolu. Je te signale aussi que les dits loups gris du MHP, malgré la description sommaire qu'en fait Kitsikis dans ce texte, subissent eux-mêmes une islamisation partielle. L'héritage kémaliste faiblit inexorablement. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 11:30 | |
| - Ferrier a écrit:
Istanbul ce n'est pas l'Anadolu. Le Kurdistan et les zones avoisinantes pour être précis... |
| | | Ferrier Administrateur
Nombre de messages : 18530 Localisation : Europe-Nation
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 11:32 | |
| Le Kurdistan c'est 12 millions d'habitants à l'extrême sud-est de la Turquie, mais la réislamisation concerne toute l'Anatolie. Et l'électorat d'Erdogan n'est pas particulièrement kurde. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 11:42 | |
| Les Kurdistan ne fut pas imperméable aux brassages dans le monde rural anatolien. Il est parfaitement clair que le processus a pour noyau les Kurdes (qui sont les plus favorables à la charia en Turquie, les plus fermés à toute ouverture sociétale, malgré le PKK athée) et les paysans de l'Est de l'Anatolie, donc proches du Kurdistan. La réislamisation profite au Kurdes puisqu'elle brise les reins de tout l'appareil kémaliste, le nationalisme turc laïque (dirigé par les élites urbaines d'Istanbul et Ankara) étant leur pire ennemi. |
| | | Ferrier Administrateur
Nombre de messages : 18530 Localisation : Europe-Nation
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 11:53 | |
| Je viens de vérifier et cela ne correspond pas, Dieter, désolé. Dans les régions kurdes, l'AKP est même plutôt faible. Dans le district ultra-kurde de Van, 26%. A Mus, idem, 17%. A Diyarbakir 16%, à Sanliufa 23%, donc plutôt faible même, sauf à Elazig (42%). En revanche, 37,2% à Istanbul, 38,3% à Ankara, 55% des voix à Erzurum (Anatolie non kurde). Par contre, à Izmir, ça résiste car l'AKP ne fait que 17% des voix.
Donc on ne peut pas conclure comme tu le fais, en réduisant l'AKP aux kurdes, qui d'ailleurs ne semblent pas très sensibles à son discours.
En revanche, au Kurdistan le parti qui réussit c'est le DEHAP (Demokratik Halk Partisi), un parti pro-kurde de centre-gauche. A Van, il atteint quasiment 50% des voix. 6,2% score national en 2002, alors qu'il ne se présente qu'en région kurde.
Conclusion: c'est dans les anciens pôles kémalistes que l'AKP a connu ses plus grands succès. A Trabzoun (Trébizonde) par exemple, 44% pour l'AKP contre 8,4% pour le MHP. A Antalya, le CHP résiste bien comme à Izmir (30%). A Konya, l'AKP fait 55% des voix.
Dernière édition par le Sam 11 Nov - 12:00, édité 1 fois | |
| | | Ferrier Administrateur
Nombre de messages : 18530 Localisation : Europe-Nation
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 11:58 | |
| Si tu veux vérifier:
http://www.ntvmsnbc.com/modules/secim2002/bolgeler.asp | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 12:02 | |
| - Citation :
- Sous l’empire ottoman, les Kurdes, qui faisaient partie de l’oumma puisque islamisés, ne bénéficiaient d’aucune autonomie particulière, ni ne développaient un sentiment national. Ce dernier apparaît avec le concept d’état nation, appliqué sous sa forme autoritaire et jacobine par Mustapha Kemal. C’est d’ailleurs à partir des années 20 que se développent les révoltes des Kurdes, frustrés de ne pas bénéficier d’une quelconque autonomie interne au sein de la nouvelle république turque. (...) Au plan politique, les partis kurdes demeurent faibles, avec des scores inférieurs à 10%. Le vote kurde a récemment été récupéré par l’AKP, alors qu’un mouvement d’assimilation des kurdes se fait jour en Turquie.
http://www.lignes-de-reperes.com/dossier_thematik/dossiers_thematiques_Kurdes.htm L'AKP s'est lancé avec ce vote kurde récupéré : - Citation :
- Le DEHAP qui a [en 2002], dans l’ensemble de la Turquie, obtenu 1 953 627 voix, soit 6,2 % des suffrages exprimés ne franchissant pas la barre des 10 % n’aura pas de députés. Tandis que l’AKP obtient 73 sièges dans les provinces kurdes où le CHP [centre-gauche laïc], malgré son faible score, aura 24 élus.
http://www.institutkurde.org/cildekt/point.256.html |
| | | Ferrier Administrateur
Nombre de messages : 18530 Localisation : Europe-Nation
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 12:07 | |
| - Citation :
- Le DEHAP qui a [en 2002], dans l’ensemble de la Turquie, obtenu 1 953 627 voix, soit 6,2 % des suffrages exprimés ne franchissant pas la barre des 10 % n’aura pas de députés. Tandis que l’AKP obtient 73 sièges dans les provinces kurdes où le CHP [centre-gauche laïc], malgré son faible score, aura 24 élus.
Quand on regarde dans le détail, le DEHAP est très haut, bien devant l'AKP, dans les dites régions. La barre des 10% c'est autre chose. Dans un scrutin à la française (par circonscription), les Kurdes enverraient de nombreux députés DEHAP. Dans les faits, donc, l'AKP est assez modeste au Kurdistan, ce qui n'est pas le cas du reste de la Turquie, sauf la côte égéenne où le CHP et le MHP résistent. Par contre, au Kurdistan, le MHP fait 3%. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 12:12 | |
| Les Kurdes préfèreraient évidemment voir leurs partis communautaires réussir, mais par défaut, ils votent très nettement, depuis des années, pour les islamistes, raisons à la fois stratégiques (anti-kémalisme) et de moeurs. |
| | | Ferrier Administrateur
Nombre de messages : 18530 Localisation : Europe-Nation
| Sujet: Re: Kurdistan: les raisons de l'Europe de dire non à Ankara Sam 11 Nov - 12:22 | |
| - Dieter a écrit:
- Les Kurdes préfèreraient évidemment voir leurs partis communautaires réussir, mais par défaut, ils votent très nettement, depuis des années, pour les islamistes, raisons à la fois stratégiques (anti-kémalisme) et de moeurs.
Mais les chiffres ne mentent pas, pourtant. Les scores de l'AKP dans le Kurdistan sont nettement plus modestes que dans les deux capitales par exemple, avec des pointes énormes de l'AKP à Adana comme à Erzurum ou à Trabzoun. Quand dans le district très populaire et paysan de Van, il fait 25%, il fait près de 40% à Istanbul. Alors, certes, les scores des partis kémalistes sont très modestes aussi, surtout pour le MHP, et cela rentre dans ton explication, mais de fait l'islamisme politique est plus faible qu'ailleurs dans le Kurdistan, sauf cas particulier de la côte occidentale. | |
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