L´Europe fait la course en tête...

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L´Europe fait la course en tête

par Paul BUREL.

Les anti-européens vont devoir mettre une sourdine à leurs critiques. Les succès rapprochés du système de positionnement par satellite Galileo et du projet de réacteur thermonucléaire Iter leur infligent un sévère démenti. L´Europe, n´en déplaise aux chantres du déclin, est bien vivante. Elle fait encore la course en tête et sans complexe.

Bien sûr, et comme toujours, il y aura des esprits chagrins pour atténuer la portée de l´événement. Qui pour appeler sa douloureuse gestation. Qui pour annoncer une victoire incertaine. Qui pour prédire une mésentente industrielle. L´essentiel n´est pourtant pas là. À l´heure où le procès de l´Europe est monnaie courante, Galileo et Iter sont deux formidables témoins pour sa défense. Pour sa réussite technologique, ses emplois, son avenir.

Ils interviennent au bon moment - celui du doute et des querelles - pour nous rappeler des vérités importantes, un peu trop vite passées par pertes et profits dans la victoire du « non » au référendum. Quand l´Europe joue collectif en dépassant ses chicanes et ses patriotismes nationaux, elle peut soulever des montagnes. Elle en impose à la puissance japonaise à travers Iter. Elle ne craint pas d´enfoncer un coin réel dans la tentation hégémonique américaine sur le front déterminant des communications, via Galileo.

Quand l´Europe le veut, elle démontre qu´elle demeure en pointe sur les technologies déterminantes du moment. Le gros arbre Airbus A380, ne doit peut cacher la forêt de nos autres réussites, de nos multiples pôles d´excellence : les télécoms ( Nokia) l´industrie spatiale ( Ariane), l´énergie ( EDF), aussi l´automobile ( Volkswagen) la pharmacie ( Bayer).

Mieux, avec Iter et Galileo, l´Europe s´arrime aux technologies stratégiques pour le futur. Et, qui plus est, importantes pour l´emploi. Ce qui ne gâte rien, c´est que la France et ses industriels - Alcatel, Thales, CEA - sont au coeur de ce futur. À force de pratiquer l´auto-dénigrement, on avait fini par oublier que nous sommes leader mondial incontesté dans l´industrie nucléaire, parmi les meilleurs dans les secteurs spatiaux et électroniques.

Bien sûr, il ne s´agit pas de basculer d´un pessimisme injustifié à un optimisme béat. Il ne faut pas oublier qu´en matière économique, il y a aussi la France d´en haut - les grands groupes internationaux plutôt prospères - et la France d´en bas, celle des petites entreprises qui tirent parfois le diable et les contrats par la queue.

N´ayons surtout garde d´oublier que la France et l´Europe nagent dans les eaux agitées de la mondialisation. L´accélération des rythmes économiques conjuguée à la multiplication des concurrents haut de gamme, efficaces et moins chers, contraint l´Europe, elle aussi, à forcer le pas pour affronter et assumer les nouveaux défis scientifiques. Rester maître de son avenir. Et là, il est vrai qu´on peut parfois s´interroger. Il y a cinq ans, à Lisbonne, dans un élan de volontarisme salutaire, l´Union avait décidé de porter à 3 % de la richesse produite l´effort de recherche nécessaire pour rejoindre les États-Unis. Aujourd´hui elle se traîne à 2 %, alors qu´entre-temps la Chine est entrée en jeu, en bousculant tout le monde par sa vitesse et sa puissance. Cherchez l´erreur.

c'est la france qui est le moteur de toutes les réussites européennes.
C'est le succès de la france.

L'Europe dans certains domaines est une réussite indéniable mais cela fait regretter qu'elle ne soit pas plus couillue dans d'autres domaines.
Il faut donc plus d'Europe encore et aller bien plus loin dans l'Europe que ne le font les maastrichtiens.

Chip Douglas. a écrit:

c'est la france qui est le moteur de toutes les réussites européennes.
C'est le succès de la france.

Oui et non, Le problème c'est que la France gaugaullienne ne voyait dans l'Europe qu'une France élargie...

Stahl' a raison les europhiles n'ont plus un yota de burnes, les seuls tenants de l'europe péchue, c'est nous...