Je me demande si dans l'acte de manger Dieu et de boire son sang nous n'avons pas là une rupture avec le contexte sémitique. Dans le judaïsme on ne trouve rien de tel me semble t-il.
Cela ressemble beaucoup plus à un mystère qu'à une religion révélée.
Nous devenons ce que nous mangeons, et manger est un sacrifice: il faut tuer et s'incorporer la victime pour croître et vivre.
En mangeant le corps divin et en buvant son sang l'adepte devient lui-même divin, d'où l'insistance sur la présence réelle, et non pas simplement spirituelle qui ne permettrait pas de rendre compte de façon effective du métabolisme conduisant à la divinité.
Nous sommes à des années de lumière d'une religion sémite et même du Dieu purement intellectuel d'un Aristote ou d'un Platon.