Natalité: faire comme Poutine !

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VLADIMIR, 1er octobre - RIA Novosti. Pour la première fois depuis les 15 dernières années, un accroissement naturel de la population a été enregistré en Russie, et ce processus doit revêtir un caractère irréversible, a déclaré jeudi le premier ministre russe Vladimir Poutine.

"Depuis 2005, on observe la hausse des naissances en Russie. J'ajouterai qu'en août 2009, pour la première fois depuis les 15 dernières années, le nombre des nouveau-nés a dépassé celui de ceux qui ont quitté ce monde, c'est-à-dire un accroissement naturel de la population a été enregistré pour la première fois depuis les 15 dernières années", a indiqué le chef du gouvernement lors d'une réunion consacrée à la construction de sites sportifs.

"Ce n'est sans doute pas un simple événement agréable, mais celui qui doit devenir significatif. Cela veut dire que nous devons tout faire pour que cela se transforme en tendance et revête un caractère irréversible", a souligné M.Poutine.

La Russie prend ces dernières années des mesures efficaces pour enrayer le déclin démographique du pays et stimuler les naissances, qu'il s'agisse d'une hausse importante des allocations familiales ou de l'introduction d'allocations pour les femmes dès le deuxième enfant.

Pratiquement tous les pays européens font face à une crise démographique. L'Etat russe s'emploie à enrayer le déclin démographique galopant du pays, la population russe ayant chuté de 149 millions d'habitants en 1992 à 142 millions actuellement.

L'équilibre des naissances et le juste répartition des ressources naturelles sur la planète devraient être, normalement, inscrit au menu des priorités des dirigeants de ce monde.

Il est peut-être plus qu'urgent de relire les thèses de Malthus, non ?

Pour l'Europe, les thèses de Malthus sont mortifères.
Pour l'Afrique en revanche, elles seraient de bon conseil.

Face au géant chinois, qui menace démographiquement sur la Sibérie, il est plus que temps.

Fox a écrit:

On pourrait vivre à 10 milliards rien qu'en Europe cela ne poserait aucun problème : à condition d'avoir la technologie.

C'est complètement cauchemardesque comme vision !
Les paysages sont déjà transformés en banlieue universelle, l'équivalent de la surface d'un département est artificialisé tous les dix ans en France, et vous voudriez multiplier notre population par 10 ??
De toute façon, cette projection repose (heureusement) sur un aveuglement quant à l'assise technologique qu'elle requiert. Une petite mise au point :

L'INED nous rappelait tout récemment la projection (pas prévision) communément admise, à savoir environ 9 milliards d'humains en 2050. Imaginez un démographe qui observe les recensements de la Russie de 1909, qui prend en compte diverses données sociologiques disponibles influant sur les comportements démographiques (alphabétisation des femmes, urbanisation, etc.), et qui nous pond une petite projection pour la Russie de 1950. Il a beau avoir utilisé une méthode rigoureuse, il aura oublié, et personne ne va le lui reprocher, une guerre mondiale, une grippe espagnole aggravée par celle-ci, une double révolution suivie d'une guerre civile, des réformes économico-sociales radicales, des famines subies ou provoquées, des épurations politiques, une nouvelle guerre mondiale. A l'arrivée, sa projection, malgré la rigueur incontestable de sa démarche, n'a plus guère d'intérêt, n'est-ce pas ? Prenons donc les projections actuelles avec bien des pincettes...
Or, dans l'hypothèse d'un maximum de production énergétique vers 2025 (citée par Yves Cochet dans son dernier et excellent livre) et, partant de là, d'une évaluation de la quantité globale d'énergie disponible en 2100, combien la Terre pourrait-elle alors compter d'habitants ? Sur la base de la consommation énergétique actuelle d'un Nord-Américain (horizon actuel bien inaccessible du "développement"), 400 millions. Sur celle d'un alignement des modes de vie sur la consommation moyenne mondiale (où se situe par exemple la Roumanie), le même gâteau peut se partager entre 2 milliards. Quel niveau de consommation pour 8 milliards ? Celui de l'Angola.
Mais, demandera-t-on, comment concrètement expliquer l'écart entre les projections et les hypothèses 1 et 2 ? Demandez à un Nord-Américain (et sans doute à n'importe lequel d'entre nous) de passer au niveau de consommation énergétique d'un Roumain ou, pire, d'un Angolais, la violence prévisible de son refus peut rectifier un peu les courbes de la mortalité... Russie 1909-1950...

Je pense qu'une Europe de deux milliards d'habitants, avec une technologie ad hoc pourraient très bien fonctionner (n'oublions pas que l'espace russe est encore vaste et assez dépeuplé). Mais cela impliquerait des sources d'énergie propre (centrales à hydrogène = fusion nucléaire) et le développement des installations humaines de manière plutôt verticale et plus horizontale comme aujourd'hui (construction d'arcologies).

Il faudrait parallèlement une grande politique écologique...

Donc, cher Fabien, ce qu'évoque Fox est possible sur le papier mais implique des découvertes scientifiques majeures, et au minimum la fusion nucléaire, les fermes hydroponiques et les arcologies.