Notre socialisme.
La question sociale a toujours été un des problèmes récurrents de toute civilisation. Déjà les Grecs s’interrogeaient sur la structure sociétale de la cité, Platon proposant une cité idéale de type fascisto-communiste, avec le partage des femmes et le rôle des philosophes et des gardiens (guerriers). Aristote quant à lui a émis ses théories par l’observation des structures politiques des cités. C’est ainsi que de fait il reconnut l’existence d’un triptyque idéal incarné par la cité athénienne, le lien indissociable entre l’isonomie, équité des citoyens, symbolisée par le partage du blé et des viandes de sacrifice, l’homogénéité de la cité, et enfin la démocratie.
Un socialisme authentique ne peut pas en effet nier l’importance de l’homogénéité de la population dans lequel il s’établit et le caractère démocratique des institutions. Ainsi le socialisme développé par le PSUNE ne saurait être internationaliste, ni ne saurait être totalitaire. Il s’applique à une société homogène, l’Europe, et selon une logique parfaitement démocratique.
Nous sommes des héritiers.
Dér. de social*; suff. -isme*. Socialisme est att. en ital. dès 1803 et sert à désigner la théorie « d'un conservatisme bienveillant et éclairé ». Socialism au sens de « doctrine d'Owen » apparaît en angl. en 1833.
A rebours de la vision d’un Saint-Simon prônant une doctrine de solidarité fondant un « nouveau christianisme » ou encore du communisme utopique d’un Gracchus Babeuf, notre socialisme est résolument achrétien, réformé par le nietzschéisme.
Nous nous reconnaissons comme les héritiers idéologiques des grands penseurs et combattants de la cause socialiste française et européenne, du socialisme utopique aussi bien que réaliste, et ce malgré des divergences de fait avec x ou y postulat de chacun des penseurs dont nous apprécions l’œuvre et le combat.
Pierre Leroux, inventeur du mot « socialisme » en France en 1834, Robert Owen en 1833 en Grande-Bretagne, Pierre-Joseph Proudhon, Etienne Cabet, le combattant émérite Auguste Blanqui, le rédacteur en chef de la Revue Socialiste Benoît Malon et son camarade Albert Regnard, le philosophe de la révolution Georges Sorel, le socialiste ouvrier Jean Allemane, le socialiste progressiste qui avait tenté en vain d’empêcher la boucherie de 1914 Jean Jaurès, les héros de la Commune massacrés par les troupes sous les ordres de Thiers ou déportés en Algérie, sont nos héros. Ils se sont battus pour leur peuple, pour assurer à celui-ci un sort meilleur, contre l’exploitation, contre la ploutocratie. Nous nous reconnaissons également dans la doctrine planiste du belge Henri de Man et du français Marcel Déat.
Mais nous condamnons l’utopie marxiste.
Le marxisme, doctrine internationaliste et matérialiste de Marx et d’Engels, et dont l’application a abouti à une des horreurs du XXème siècle, en revanche, nous le condamnons. En son temps, Proudhon avait qualifié Marx de « ténia de socialisme » et en effet sa doctrine a souillé le noble drapeau du socialisme des crimes d’une utopie inapplicable.
L’expérience et l’échec de l’URSS nous apprend beaucoup sur les dérives d’un pseudo-socialisme usurpé mais aussi sur les erreurs du collectivisme en général.
Notre socialisme est réaliste, centré sur l’homme et sur sa profonde nature. La propriété privée est un besoin naturel de chaque être humain, le besoin d’un « à soi ». Ce que nous condamnons c’est quand alors que certains ont trop peu, d’autres ont beaucoup trop. Ce que nous condamnons c’est l’enrichissement abusif, par l’usure, par la spéculation, par le corporatisme.
Une société démocratique ne peut exister s’il y a de trop grands décalages de revenu entre les citoyens. L’harmonie sociétale en pâtit et la corruption apparaît et gangrène les institutions républicaines. Nous ne voulons pas d’une société composée de riches et de pauvres mais une société de citoyens égaux en dignité et qui ne diffèrent que par leur travail et par leur mérite, et dans des proportions raisonnables.
Un socialisme moderne, adapté au XXIème siècle.
Parce que nous ne voulons plus subir le capitalisme mondialiste qui oppresse notre peuple européen, l’exploite ou le brise, parce que nous en avons assez des délocalisations, de la privatisation des services publics, du chômage endémique alors que les entreprises multiplient les bénéfices, de la destruction des acquis sociaux par un état aux ordres du grand patronat, nous combattons de fait pour une Europe socialiste. Une Europe qui refuse aussi bien le collectivisme utopique que le libéralisme.
Nous voulons l’instauration d’un salaire maximal, nous voulons un rehaussement très significatif du SMIC afin que chaque travailleur européen puisse décemment faire vivre sa famille.
Pour nous, socialistes d’Europe, chaque européen et chaque européenne a le droit a un logement décent, à l’accès à la propriété du dit logement sans s’endetter à vie, à un travail décent avec un salaire décent, à ce que ses enfants reçoivent la meilleure éducation et soient honorés en fonction de leur talent et de leur zèle et non en raison du salaire de leurs parents ou de la place de ceux-ci dans la société.
L’instruction publique dans le cadre de l’éducation nationale-européenne doit être équitable et respectueuse de chaque enfant européen.
Le socialisme européen au XXIème siècle a fort à faire pour combattre le mondialisme qui détruit nos identités, nos traditions millénaires, et qui asservit notre peuple. Nous en avons assez de ce libéralisme qui nous interdit de protéger nos frontières contre l’immigration et nos entreprises contre la concurrence étrangère.
Nous voulons une Europe européenne et solidaire, où chaque européen, où chaque européenne, soient respectés et aient accès à une vie digne dans une société vertueuse.
Thomas Ferrier
Sécrétaire Général du PSUNE