Le Traité de Lisbonne démocratiquement rejeté

Le résultat du référendum irlandais du 12 juin 2008 sur la ratification du Traité de Lisbonne est la victoire du non avec 53.4% des voies pour lui et 46.6% pour le oui. L’écart très net entre le nombre de non et celui de oui exprime une réponse significative et donc une victoire sans ambiguïté. La ratification du Traité de Lisbonne se trouve ainsi rejetée.

Le processus de ratification de ce texte était unique et commun à tous les pays membres de l’Union Européenne et nécessitait l’unanimité de ceux-ci. Ainsi donc le processus de ratification est légitimement clos par la réponse des citoyens de l’Irlande.

Ce résultat de 2008 s’avère cohérent avec celui de 2005 où la ratification du Traité établissant une Constitution pour l’Europe fut rejetée. Les deux résultats expriment une volonté démocratique constante quant à la nature de l’orientation de la construction européenne.
Un consensus favorable à la construction démocratique de l’Europe ne pourra se réaliser que dans l’absence de toute forme de passage en force qui contreviendrait à cette légitime expression réitérée.

Nous sommes globalement d'accord au niveau de l'analyse.

Je suis favorable au principe du référendum européen sur toutes les questions. Le référendum européen, et pas 27 referenda pour l'ensemble des pays.
Le Traité de Lisbonne aurait dû être soumis à un référendum européen unique. Oui ou non. Si non, on revient à Nice puis on fait élire une assemblée européenne constituante. Si oui, le traité de Lisbonne était mis en application. Il est probable que le non l'aurait emporté à l'échelle de l'Europe.

Mais je ne peux me satisfaire de ce résultat, car il ne change rien aux problèmes de fond de l'Union Européenne. Je comprends les électeurs irlandais, je respecte leur choix, et je pense qu'ils ont eu raison. C'est à nous, vrais européanistes, d'incarner le plan B, un plan B bien différent de ce que pourraient avoir en tête les technocrates mondialistes qui prétendent diriger l'UE.

Oui, c'est a nous d'incarner le plan B, mais autant faut-il peser réellement dans la vie politique européenne...

j'ai toujours aimé l'irlande celtique