olivier carbone Consul
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| Sujet: Biochimie Allemagne Mar 3 Juin - 2:59 | |
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Biochimie 28/05/2008 Une molécule qui fait le ménage parmi les protéines
Des chercheurs du Centre de biotechnologie médicale de l'Université de Duisbourg-Essen (Rhénanie du Nord-Westphalie) ont étudié une molécule présente chez les bactéries, la DegP et ont mis en évidence ses propriétés particulières. En effet, cette molécule est capable de réparer ou de détruire des protéines présentant des défauts et de conduire à bonne destination, c'est-à-dire dans la paroi bactérienne, celles qui sont fonctionnelles.
Les protéines sont impliquées dans tous les processus cellulaires vitaux. C'est pourquoi la cellule consacre beaucoup d'énergie pour garantir que ses protéines soient produites sous la bonne forme, au bon moment et en quantité voulue. La fonctionnalité des protéines entrées en action doit, de plus, être constamment contrôlée. En effet, celles qui présentent un défaut peuvent mettre en danger la cellule et tout l'organisme. Elles peuvent, par exemple, chez l'homme, provoquer des maladies telles que Parkinson, Kreutzfeld-Jacob et Alzheimer. Le "contrôle qualité" de la cellule est un élément essentiel à sa survie.
C'est dans ce cadre que la molécule DegP trouve toute son importance : elle est capable d'adapter sa taille et son activité à la protéine qu'elle doit analyser, en se liant à d'autres molécules DegP afin de former une cage autour de la protéine cible. Le complexe formé vérifie alors le bon état de son "client". S'il repère des défauts, il met en marche un processus qui décompose la protéine en ses plus simples éléments, à moins qu'elle ne soit que peu endommagée, auquel cas le complexe répare la protéine. Les protéines réparées, ainsi que celles qui se sont présentées intactes au contrôle, sont alors amenées, dans cette cage, jusqu'à leur destination où elles pourront jouer leur rôle.
Cette découverte donne des perspectives intéressantes pour la lutte contre les infections bactériennes. Si les défenses immunitaires d'un organisme endommagent les protéines de la membrane bactérienne, la forte activité des DegP des bactéries pathogènes pour l'homme est capable de contrer nos mécanismes de défense. C'est pourquoi les chercheurs tentent actuellement de réduire cette activité en développant de nouveaux antibiotiques. S'ils y parviennent, les bactéries visées privées de DegP ne pourront plus survivre dans leur organisme hôte. | |
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