Ferrier Administrateur


Nombre de messages : 18530 Localisation : Europe-Nation
 | Sujet: A bas les EEE ! Jeu 17 Jan - 18:31 | |
| - Citation :
- Plus de 10 000 espèces exotiques mettent en danger la biodiversité européenne
LE MONDE | 17.01.08 | 15h09 • Mis à jour le 17.01.08 | 15h09 MADRID ENVOYÉE SPÉCIALE
Les envahisseurs sont parmi nous. L'histoire ressemble à un film de science-fiction, mais elle se passe en Europe, sous l'oeil inquiet des scientifiques, qui observent depuis longtemps cette vague d'invasions, sans avoir imaginé qu'elle ait atteint une telle ampleur.
Près de 10 670 espèces animales et végétales viennent d'être répertoriées dans la catégorie des "espèces exotiques envahissantes", après trois ans de travail mené dans le cadre d'un programme baptisé Daisie (Delivering Alien Invasive Species Inventories for Europe). Le chiffre a été rendu public lors d'une conférence consacrée au sujet, mardi 15 et mercredi 16 janvier, à Madrid, sous l'égide de l'Union européenne (UE). Quelque 200 spécialistes y participaient. "Nous avions sous-évalué le phénomène, reconnaît David Roy, coordinateur de Daisie. Le rythme d'introduction de nouvelles espèces n'a cessé d'augmenter au cours des dernières années." Aucune liste n'existait jusqu'à présent au niveau européen. Une fiche signalétique a été établie pour chaque prédateur : description, comportement, aire de colonisation, impacts observés... 15 % des espèces recensées produisent des dégâts avérés sur l'environnement, l'économie ou la santé.
"En apparence, ces espèces peuvent paraître inoffensives, voire plaisantes, comme ces jacinthes d'eau aux fleurs violettes venues d'Amérique du Sud, mais nous savons qu'elles sont une des principales sources de perte de la biodiversité et qu'elles peuvent être le vecteur de nouvelles maladies", a rappelé Ladislav Miko, directeur de la direction de l'environnement à la Commission européenne. La berce des prés (Heracleum mantegazzianum), introduite à des fins ornementales, prolifère de façon incontrôlée partout en Europe. Au contact de la peau, elle provoque de graves brûlures. En République tchèque, de nombreux enfants en sont victimes. Depuis plusieurs années, la prolifération de la méduse Rhopilema nomadica en Méditerranée - probablement arrivée d'Asie dans des eaux de ballast de navires empruntant le canal de Suez - perturbe l'activité des stations balnéaires. En Grande-Bretagne, en Italie, de charmants écureuils gris venus d'Amérique du Nord sont devenus l'ennemi numéro un des entrepreneurs forestiers...
LISTE NOIRE
La facture à mettre sur le compte de ces espèces serait de plusieurs centaines de millions d'euros par an pour l'économie européenne. L'Espagne se montre particulièrement préoccupée. "Le phénomène se développe de façon exponentielle, il est urgent d'organiser une riposte collective. Un Etat seul ne peut lutter", a mis en garde la ministre de l'environnement espagnole, Cristina Narbona. Madrid a dressé une liste noire de 69 espèces à éradiquer. Parmi elles : la moule zébrée. Originaire de la Caspienne et longue de 3 cm, elle colonise depuis le début de la décennie le bassin de l'Ebre, éliminant sur son passage tout ou partie de la faune locale. La densité de ses colonies perturbe la navigation et les usines installées au bord des cours d'eau voient leurs canalisations bouchées par le mollusque. L'Irlande, la Grande-Bretagne, la Finlande, l'Allemagne et l'Italie sont aussi confrontées à ce fléau à des degrés divers.
La globalisation des échanges est le principal vecteur de la prolifération des espèces envahissantes. Mais alors que d'autres pays, comme les Etats-Unis ou la Nouvelle-Zélande, eux aussi victimes de ces espèces, se sont dotés de plans d'action et de législations restrictives, les Vingt-Sept ne disposent d'aucune stratégie, et leur arsenal commun est très limité. "Si nous voulons parvenir à donner un coup d'arrêt à la perte de biodiversité d'ici à 2010, comme les pays membres (de l'UE) en ont pris l'engagement, il est urgent de prendre des mesures", insiste Patrick Murphy, de la direction de l'environnement.
Mais personne ne se berce d'illusions. "Beaucoup de pays membres sont réticents à un plan d'action qui aura forcément un coût. Les règles d'importation devront être durcies", ajoute M. Murphy. D'ici à l'automne, la Commission devrait néanmoins mettre sur la table des propositions, mais aucune décision ne sera prise avant... 2010. Soit après les élections européennes et le renouvellement de la Commission. Les envahisseurs ont encore de beaux jours devant eux.
Laurence Caramel | |
|
olivier carbone Consul


Nombre de messages : 3913
 | Sujet: Re: A bas les EEE ! Ven 18 Jan - 2:52 | |
| Il faut se doter au plus vite, d'un dispositif de sécurité = aux USA ! Plan d'actions, et législations ..... | |
|
frédérique Légat


Nombre de messages : 1110
 | Sujet: Re: A bas les EEE ! Sam 19 Jan - 20:23 | |
| Là; je ne comprend pas: d'un coté, ils disent vouloir arreter la perte de biodiversité avant 2010 et d'un autre, ils disent qu'aucune décision ne sera prise AVANT 2010. Qu'est-ce donc que ce salmigondi? | |
|
eurokampf Modérateur

Nombre de messages : 640 Localisation : Weissesland
 | Sujet: Re: A bas les EEE ! Mar 12 Fév - 17:35 | |
| Ca veut dire être reconnu ou se reconnaître fautif dans la perte de biodiversité mais pas coupable et donc pas à juger et à condamner. on nous répondre : ya pô knou, ya lé zôôt' aussi. | |
|
Contenu sponsorisé
 | Sujet: Re: A bas les EEE !  | |
| |
|