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 Où en est l'écologie

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AuteurMessage
Eisner
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Eisner


Nombre de messages : 77

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MessageSujet: Où en est l'écologie   Où en est l'écologie EmptyMer 10 Oct - 13:02

Où en est l’écologie ?


L’émission « Apostrophes » du dimanche 7 octobre a donné lieu à un débat fort intéressant sur les questions environnementales, et il en est ressorti quelques conclusions simples. D’abord, plus on entre dans le vif du sujet et dans sa complexité technique, moins il y a d’oppositions, indépendamment du consensus sur la réalité du changement climatique. Ensuite les Verts, qui étaient représentés dans l’émission, sont aujourd’hui totalement absents du débat sur l’environnement, enfermés dans des a priori qui leur interdisent de proposer une politique cohérente et efficace. Cela explique peut-être pourquoi ils se sont reconvertis dans le libertarisme.

Une première question est la suivante. S’agissant de questions planétaires, pourquoi demander à un pays comme la France, qui ne représente que 1% des dépenses énergétiques, et a fortiori aux citoyens de ce pays, de se montrer vertueux dans le domaine ? Un pays ou un citoyen n’est qu’une goutte d’eau. Faut-il épuiser la mer goutte après goutte ? La réponse est simple. Il est évident qu’on aura besoin d’accords internationaux. Cependant il convient que chacun donne l’exemple pour entraîner les autres.

Sur ce point le représentant des Verts a été silencieux quand notre Secrétaire d’état s’est montré (sic) pédagogue : le comportement citoyen doit être favorisé par des mesures incitatives, en évitant la taxation hypocrite, et des mesures restrictives, en évitant la punition et en garantissant une alternative réelle.

Il y a cependant deux points qui n’ont pas été évoqués. D’une part une Europe politique aurait beaucoup plus de poids qu’un pays comme la France. D’autre part, si l’on attend une prise de conscience du problème de la part des citoyens et l’acceptation de sacrifices quant à leur mode de vie, il faut qu’ils se sentent concernés par les problèmes de notre société. Or une partie non négligeable de la population française, ou européenne, n’est là que pour bénéficier d’avantages sociaux, aspiration dont elle ne se cache pas et à laquelle on concède, dans le monde politique et les médias, une étonnante légitimité. Pourquoi se priverait-elle ? Pour qui ? Dès lors les autres ne feront rien non plus.

Une autre question concerne la consommation d’énergie. Faut-il mettre l’accent sur la généralisation de la production d’une électricité ne contribuant pas à l’effet de serre, donc nucléaire, ou sur la réduction de la consommation d’énergies fossiles, principalement due aux transports et en particulier à l’automobile. La réponse est évidente ici. Il faut jouer sur les deux tableaux. Sur le premier la France a de l’avance. Le résultat est que la consommation par habitant y est très inférieure à celle de l’Allemagne, pays pourtant cité comme un exemple en matière d’écologie. Cependant le problème des énergies fossiles est terrifiant : un voyage aérien dans l’année et le citoyen responsable aura épuisé son droit de tirage. Et la France a du retard, ayant trop longtemps misé sur le seul diesel.

Sur cette question on a finalement un consensus entre le Secrétaire d’état et le représentant du monde automobile. D’une part on confirme l’option du nucléaire civil. Ensuite pour économiser les carburants et diminuer l’émission de gaz à effet de serre, plutôt que de réduire la vitesse, on construit des véhicules hybrides capables de rouler à l’électricité en ville, ce qui amènera la consommation moyenne à 1 litre aux 100 km. En revanche le représentant des Verts sait seulement dire que l’électricité n’est qu’une partie de l’énergie et que le nucléaire n’est pas la solution. Ce n’est pas toute la solution, mais une part importante quand même. Par ailleurs il n’a pas réagi au gaspillage créé par le transport aérien. Cela gêne sans doute les bourgeois bohêmes.

Malheureusement personne n’a parlé des poids lourds et du ferroutage. C’est une question qui dépasse le cadre hexagonal bien sûr. Dans la concurrence faussée du mondialisme, la SNCF abandonne une partie du fret à la route. Il faudrait une république européenne pour imposer la bonne solution.

Une troisième question concerne les biocarburants et les OGM. Les premiers font partie des propositions des Verts et l’union européenne les a entendus. Le résultat est tristement négatif. C’est ainsi que le prix du blé a doublé et que l’on s’apprête à supprimer la forêt amazonienne. Il faut savoir qu’un plein de 4x4 en éthanol correspond à l’alimentation d’une personne pendant un an. Comment se passer alors des OGM ? On en cultive d’ailleurs déjà sur cinq fois la surface de la France.

Le représentant des Verts fait remarquer que les OGM actuels ne résolvent pas le problème de l’alimentation de l’humanité. C’est vrai mais un peu court. La vraie question est de savoir s’il faut poursuivre la recherche. Le secrétaire d’état est clair sur ce point : il le faut, y compris à l’air libre ; il resterait à trouver les moyens d’éviter la dissémination. Quant au carburant agricole, qui n’a rien de bio, notre explorateur du plateau martèle qu’il ne faut pas le produire avec des céréales : le bilan en énergies fossiles est négatif. En revanche utiliser la canne à sucre est raisonnable.

Là encore un point important a été oublié. Pourquoi faut-il se résoudre à une augmentation incontrôlée de la population mondiale ? Il est évident qu’on court ainsi à la destruction de la planète, surtout si cette augmentation est assortie d’une croissance économique, et si l’on admet qu’elle doit être beaucoup plus forte encore dans les pays émergents. Il faut responsabiliser sur le sujet non pas les états mais de grands blocs homogènes. Cela suppose en particulier l’existence d’une véritable Europe. Laquelle ne servirait pas à résorber le trop plein des naissances dans d’autres continents.


Peter Eisner
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Invité
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MessageSujet: Re: Où en est l'écologie   Où en est l'écologie EmptyLun 22 Oct - 18:27

Eisner a écrit:

Sur cette question on a finalement un consensus entre le Secrétaire d’état et le représentant du monde automobile. D’une part on confirme l’option du nucléaire civil. Ensuite pour économiser les carburants et diminuer l’émission de gaz à effet de serre, plutôt que de réduire la vitesse, on construit des véhicules hybrides capables de rouler à l’électricité en ville, ce qui amènera la consommation moyenne à 1 litre aux 100 km. En revanche le représentant des Verts sait seulement dire que l’électricité n’est qu’une partie de l’énergie et que le nucléaire n’est pas la solution. Ce n’est pas toute la solution, mais une part importante quand même. Par ailleurs il n’a pas réagi au gaspillage créé par le transport aérien. Cela gêne sans doute les bourgeois bohêmes.

Texte très intéressant.

Bien entendu, les Verts, c'est peut être la pire incarnation de l'hypocrisie en politique !

http://fr.youtube.com/watch?v=_DMwmJ0MXCs
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