Anniversaire du Traité de Rome ce week-end

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Berlin célèbre les 50 ans du Traité de Rome

EuroNews

Les 50 ans du Traité de Rome, une occasion pour admirer le travail accompli mais aussi pour s'interroger sur l'avenir de l'Union européenne. Et son avenir, c'est d'abord résoudre l'impasse institutionnelle, martèle Berlin qui accueille les chefs d'Etats et de gouvernements des 26 autres pays membres pour les célébrations de l'anniversaire du Traité. Les autorités allemandes président l'Union jusqu'en juin. Elles ont rédigé une déclaration qui doit être adoptée demain.

Pour Jan Techau de la Fondation allemande pour la politique étrangère: "La crise n'est pas finie...mais les Européens sont entrés dans une phase constructive... Maintenant, on veut arriver à quelque chose, ajoute-t-il. Et c'est pourquoi les chances sont très grandes que les 27 signent ce papier et surtout la dernière partie, celle qui sera contraignante"

Dans cette partie de la déclaration, est évoqué "l'objectif d'asseoir l'Union européenne sur de nouvelles bases institutionnelles communes d'ici aux élections européennes de 2009".

Le cinquantenaire du Traité de Rome nourrit aussi les débats au sein des cercles de réflexions mais aussi des ONG, les Organisations non gouvernementales à l'image de «plus de démocratie», une ONG allemande. "On va traiter beaucoup de questions, souligne un des adhérents de celle-ci. Par exemple celle de la centralisation du pouvoir au sein de l'Union européenne; la question de la transparence, du lobbysme, la question du parlement européen avec ses points faibles. On va aussi parler de la participation directe des citoyens. On discutera de tout ça pendant notre conférence"

«Plus de démocratie» ne sera peut-être pas satisfaite de la déclaration de Berlin. Pour faire face aux réticences des uns et des autres, la chancelière allemande ne fait pas de référence à l'élargissement dans la version finale, ni ne mentionne le mot constitution. C'est le reflet des divisions européennes.

Que pensez-vous des cinquante ans de la CEE ?

Ben c'est mieux que rien mais il faut redoubler d'efforts.

Je trouve au contraire qu'on a perdu beaucoup de temps, que cela a été extrêmement long, et qu'on aurait dû commencer par une Europe politique avant de mettre en place une Europe économique.

Ferrier a écrit:

Je trouve au contraire qu'on a perdu beaucoup de temps, que cela a été extrêmement long, et qu'on aurait dû commencer par une Europe politique avant de mettre en place une Europe économique.

A l'époque du contexte de la Création de la CECA puis de la CEE, c'est l'économique qui comptait (réparations suite à la guerre, faire contre poids des USA et URSS ) le politique devait suivre...Bon c'est clair que quand on voit ce que ça a donné, il y a en effet une perte de temps.

La CED et la CPE de 1952-3, voilà qui aurait été un bon début, mais gaullistes, communistes et SFIO tièdes ont fait capoter en 1954 cette Europe politique qu'il fallait créer avant toutes choses.

Sinon, voici le discours d'Angela Merkel qu'elle va tenir:

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"Pendant des siècles, l'Europe a été une idée, un espoir de paix et de compréhension. Cet espoir est devenu réalité. La construction européenne nous a apporté paix et prospérité. Elle a favorisé la coopération et dépassé les contradictions. Chaque Etat membre a contribué à unifier l'Europe et à renforcer la démocratie et l'Etat de droit. Grâce à l'amour pour la liberté des populations d'Europe centrale et orientale, la division contre-nature de l'Europe a été surmontée. Avec la construction européenne, nous avons tiré les leçons de notre histoire tragique et de nos confrontations sanglantes. Aujourd'hui, nous vivons ensemble comme jamais par le passé.

Nous, citoyennes et citoyens d'Europe, sommes unis pour le meilleur.

Au sein de l'Union européenne, nous réalisons notre idéal commun. Pour nous, l'être humain est central, sa dignité inviolable, ses droits inaliénables, et les hommes et les femmes sont égaux en droits.

Nous aspirons à la paix et la liberté, à la démocratie et à l'Etat de droit, au respect mutuel et à la responsabilité, à la prospérité et la sécurité, à la tolérance et au partage, à la justice et la solidarité.

Notre mode de vie et de coopération au sein de l'Union européenne est unique. Il se reflète dans la coexistence démocratique des Etats membres et des institutions européennes. L'Union européenne repose sur l'égalité des droits et la solidarité. C'est ainsi que nous arrivons à concilier les intérêts des Etats membres.

Nous préservons l'identité et les diverses traditions des Etats membres. L'ouverture des frontières et la diversité vivante des langues, cultures et régions font notre richesse. Il y a de nombreux objectifs que nous ne pouvons atteindre qu'ensemble. L'Union, les Etats membres, leurs régions et leurs communes se partagent la tâche.

Nous avons d'importants défis à relever, qui dépassent les frontières nationales. Notre réponse à ces défis, c'est l'Union européenne. Ce n'est qu'ensemble que nous pourrons préserver à l'avenir notre modèle européen de société pour le bien de tous les citoyens et citoyennes de l'Union. Ce modèle européen associe réussite économique et solidarité sociale. Le marché unique et l'euro nous rendent forts. Nous pouvons ainsi, dans le respect de nos valeurs, faire face à l'internationalisation croissante de l'économie et à une concurrence de plus en plus forte sur les marchés internationaux. L'Europe est riche de la connaissance et du savoir-faire de ses citoyens. C'est la clé de la croissance, de l'emploi et de la cohésion sociale.

Nous allons lutter ensemble contre le terrorisme et le crime organisé. Dans cette lutte, nous protègerons les droits et les libertés individuels. Il ne faut plus jamais laisser de chance au racisme et à la xénophobie.

Nous nous engageons à résoudre pacifiquement les conflits dans le monde, et à faire en sorte que les hommes ne soient plus victimes de la guerre, du terrorisme et de la violence. L'Union européenne promeut la liberté et le développement. Nous voulons faire reculer la pauvreté, la faim et les maladies. Nous voulons dans ce domaine conserver un rôle moteur.

Nous voulons avancer ensemble sur la politique énergétique et la protection du climat, et contribuer à écarter la menace que le changement climatique fait peser sur tous.

L'Union européenne envisagera l'avenir dans un esprit d'ouverture, avec en même temps la volonté de ses membres d'approfondir l'Union. L'Union européenne continuera de promouvoir la démocratie, la stabilité et la prospérité au-delà de ses frontières.

La construction européenne a fait du rêve des générations passées une réalité. Notre histoire nous pousse à préserver cette chance pour les générations futures. C'est pour cela que nous devons constamment renouveler l'architecture politique de l'Europe en fonction des réalités. C'est pour cela que, 50 ans après la signature du traité de Rome, nous partageons l'objectif d'asseoir l'Union européenne sur de nouvelles bases institutionnelles communes d'ici aux élections au Parlement européen de 2009.

Car nous le savons bien: l'Europe est notre avenir commun."

Tout à fait d'accord.

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Joerg est un Allemand conquis par l'Europe :
"Quand je voyage dans l'Europe d'aujourd'hui, j'utilise une seule monnaie, par exemple. Si un jour on se met d'accord sur une langue commune, ce sera certainement un grand pas en avant. Donc une avancée magnifique vers un formidable avenir en Europe. J'aime l'Europe."

http://www.euronews.net/index.php?page=info&article=413258&lng=2