Le père du biodiesel et les tristes tropiques
Acclamé au Brésil, il invente un carburant vert pour l’aviation. Grâce à sa renommée, le professeur Expedito Parente prétend maintenant réaliser un vaste chantier agro-industriel dans le Nordeste à base de coopératives et qui se veut aussi une réponse à la misère rurale dans les tropiques.
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Rio de Janeiro - À 66 ans, le doutor Expedito n’a jamais été aussi sollicité. Son bioquerosene devrait s’attaquer aux émissions de gaz carbonique dans l’aviation et préparer le remplacement progressif du kérosène. Divers tests chez Boeing, l’avionneur américain à Seattle, viennent de passer à un stade plus avancé. Au contraire du bioéthanol ou du biodiesel déjà établis dans les transports routiers, le biokérosène est cependant un produit végétal inédit. Longtemps il a été professeur à l’université fédérale du Ceara à Fortaleza, important pôle urbain du Nordeste brésilien. Parti en retraite, il fallait bien une occupation à cet hyperactif. En 2001, il fonde Tecbio, une petite boîte d’ingénierie qui conçoit des raffineries de biodiesel. Ce fut le bon moment, l’entreprise compte maintenant quatre-vingts employés et croît à une vitesse exponentielle. Mais l’obsession d’Expedito Parente, c’est le biokérosène, un important pas technique à partir du biodiesel. Six Belgique En 2005, le professeur Parente a remporté le Blue Sky Award pour son biocarburant aérien, « une sorte de prix Nobel conféré par l’ONU aux innovations dans le domaine des énergies renouvelables », commente-t-il. L’intérêt pour son invention s’est confirmé début 2007 lors d’un séminaire à Washington D.C. sur les « futurs carburants de l’aviaton » à l’initiative du Comité de recherche sur les transports, un organe du gouvernement américain. A très long terme, les algues marines et les cellules à hydrogène sont censées fournir des solutions permanentes. Mais les participants ont été confronté à une question apparemment saugrenue : « Le Babaçu, peut-il d’ores et déjà constituer une matière première renouvelable pour un substitut du kérosène ? » Ce palmier inconnu pour la plupart pousse à l’état sauvage sur environ dix-huit millions d’hectares au Brésil. Une superficie totale équivalant à six fois la Belgique... C’est à Expedito Parente que revient le mérite d’avoir découvert que les noix - ou plutôt les amendes à l’intérieur des noix - du Babaçu possèdent des propriétés energétiques qui se prêtent idéalement à la mise au point d’un biokérosène.
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