Le discours d'un Le Pen sur l'Europe et la constitution:
Le "non" comme issue du référendum sur la Constitution serait une bonne chose car elle remetrait en cause la construction européenne depuis le début, contre laquelle il a toujours été. Nous pourrions alors ravigorer l'indépendance des nations, etc.
Et bien non.
Il y a de sa part un problème d'interprétation, à mon sens.
D'abord, nous ne sommes pas contre l'Europe, mais contre cette Europe là, cosmopolitite, ulta-libérale, otanesque, etc.
Je pense effectivement que la construction européenne, du début à la fin, était vouée à cet objectif.
Jusque là, nous sommes d'accord, et je suis d'accord avec neunoeil.
Mais à partir de là, je diverge. Pourquoi?
Parce-qu'à partir du moment ou le BUT du processus européo-mondialiste se verrait freiner, voir empécher, via un non à la constitution et un non à la Turquie, on passerait alors du stade d' "Europe ennemis dans son but", au stade d' "Europe imparfaite dans les faits". La nuance est primordiale!
S'il y a un non à la constitution et à la Turquie, il n'y a plus aucune raison d'être contre l'Europe, que nous pourrions dès lors considérer comme un cadre mal rempli...
Il ne serait plus question de révolution ou de je ne sais quoi, mais de réformes et développement. Réformes conter l'ultra-libéralisme, developpement d'une indépendance géo-stratégique et diplomatique (Russie etc.), défense des identités, etc.
Europe mauvaise ou Europe bonne, il y a toujours une base comune de toute façon: ce fut l'économique avant le politique, nous aurions aimé l'inverse, mais nous aurions eu besoin de l'économique à un moment ou l'autre nous aussi, non? Si "non" il y a aux référendums, c'est-à-dire si le BUT mondialiste est frainé/stoppé, on passera alors de l'Europe mauvaise à l'Europe potentiellement bonne.
Toute la manière d'appréhender le problème en sera bouleversé.
Le FN et les souverainistes auront eu leur utilité.
Ils devront alors évoluer, ou alors se verront reléguer eux aussi, à leur tour, dans le camps des ennemis de nos intérêts civilisationnels...
Constitution et Turquie: la charnière.
Qu'en sera-t-il?