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| L'universitaire Bernard Lugan censuré sur I-tele | |
| | Auteur | Message |
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Bruno Consul
Nombre de messages : 2109 Localisation : Nation européenne.
| Sujet: L'universitaire Bernard Lugan censuré sur I-tele Jeu 22 Déc - 9:45 | |
| http://bernardlugan.blogspot.com/2011/12/bernard-lugan-censure-sur-i-tele.html - Citation :
- Après un véritable psychodrame, la direction d’I-Télé a censuré un entretien que Robert Ménard avait enregistré avec l’africaniste Bernard Lugan dans le cadre de son émission quotidienne « Ménard sans interdit ». Bernard Lugan avait été invité pour présenter son essai « Décolonisez l’Afrique » qui vient de paraître chez Ellipses.
Cette décision relève de la censure et de l’atteinte à la liberté d’expression dont se réclament pourtant les journalistes. Une telle mesure montre que ceux qui se permettent de donner des leçons de démocratie, de tolérance et de « droits de l’homme » au monde entier ne supportent pas le parler vrai. Quelle était donc la teneur des propos « scandaleux » tenus par Bernard Lugan ? Robert Ménard, avait posé à ce dernier quatre grandes questions :
1) Dans votre livre vous écrivez que les Africains ne sont pas des « Européens pauvres à la peau noire » ; selon vous, c’est pourquoi toutes les tentatives de développement ont échoué en Afrique ?
Le refus de reconnaître les différences entre les hommes fait que nous avons imposé à l’Afrique des modèles qui ne lui sont pas adaptés. Nous l’avons fait avec arrogance, comme des jardiniers fous voulant greffer des prunes sur un palmier et noyant ensuite le porte-greffe sous les engrais. C’est ainsi que depuis 1960, 1000 milliards de dollars d’aides ont été déversés sur l’Afrique, en vain. De plus, nous avons voulu européaniser les Africains, ce qui est un génocide culturel. De quel droit pouvons-nous en effet ordonner à ces derniers de cesser d’être ce qu’ils sont pour les sommer d’adopter nos impératifs moraux et comportementaux ? L’ethno-différentialiste que je suis refuse cette approche relevant du plus insupportable suprématisme. Contre Léon Blum qui déclarait qu’il était du devoir des « races supérieures » d’imposer la civilisation aux autres races, je dis avec Lyautey qu’il s’agit de pure folie car les Africains ne sont pas inférieurs puisqu’ils sont « autres ».
2) Dans votre livre vous proposez de supprimer l’aide.
Oui, car l’aide, en plus d’être inutile, infantilise l’Afrique en lui interdisant de se prendre en main, de se responsabiliser. Dans la décennie 1950-1960, les Africains mangeaient à leur faim et connaissaient la paix tandis que l’Asie subissait de terribles conflits et d’affreuses famines. Un demi siècle plus tard, sans avoir été aidées, la Chine et l’Inde sont devenues des « dragons » parce qu’elles ont décidé de ne compter que sur leurs propres forces, en un mot, de se prendre en charge. Au même moment, le couple sado-masochiste composé de la repentance européenne et de la victimisation africaine a enfanté d’une Afrique immobile attribuant tous ses maux à la colonisation.
3) Vous dénoncez l’ingérence humanitaire que vous définissez comme un hypocrite impérialisme et une forme moderne de la « guerre juste », mais n’était-il pas nécessaire d’intervenir en Libye pour y sauver les populations ?
Parlons-en. Nous sommes en principe intervenus pour « sauver » les populations civiles de Benghazi d’un massacre « annoncé ». En réalité, nous avons volé au secours de fondamentalistes islamistes, frères de ceux que nous combattons en Afghanistan. Cherchez la logique ! Violant le mandat de l’ONU et nous immisçant dans une guerre civile qui ne nous concernait pas, nous nous sommes ensuite lancés dans une entreprise de renversement du régime libyen, puis dans une véritable chasse à l’homme contre ses dirigeants. Or, le point de départ de notre intervention reposait sur un montage et nous le savons maintenant. Que pouvaient en effet faire quelques chars rouillés contre des combattants retranchés dans la ville de Benghazi ? On nous a déjà « fait le coup » avec les cadavres de Timisoara en Roumanie, avec les « couveuses » du Koweït ou encore avec les « armes de destruction massive » en Irak. A chaque fois, la presse est tombée dans le panneau, par complicité, par bêtise ou par suivisme. Mais allons plus loin et oublions un moment les incontournables et fumeux « droits de l’homme » pour enfin songer à nos intérêts nationaux et européens, ce qui devrait tout de même être la démarche primordiale de nos gouvernants. Nos intérêts étaient-ils donc menacés en Libye pour que nos dirigeants aient pris la décision d’y intervenir ? Etaient-ils dans le maintien au pouvoir d’un satrape certes peu recommandable mais qui, du moins, contrôlait pour notre plus grand profit 1900 kilomètres de littoral faisant face au ventre mou de l’Europe ? Nos intérêts étaient-ils au contraire dans la déstabilisation de la Libye puis son partage en autant de territoires tribaux livrés aux milices islamistes ? Sans parler des conséquences de notre calamiteux interventionnisme dans toute la zone sahélienne où, désormais, nos intérêts vitaux sont effectivement menacés, notamment au Niger, pays qui fournit l’essentiel de l’uranium sans lequel nos centrales nucléaires ne peuvent fonctionner…
4) Votre conception du monde n’a-t-elle pas une influence sur vos analyses et prises de positions ?
J’ai une conception aristocratique de la vie, je dis aristocratique et non élitiste, la différence est de taille, et alors ? Depuis 1972, soit tout de même 40 ans, je parcours toutes les Afriques, et cela du nord au sud et de l’est à l’ouest, ce qui me donne une expérience de terrain unique dans le monde africaniste ; c’est d’ailleurs pourquoi mes analyses ont du poids. Dès le mois de décembre 2010, dans ma revue, l’Afrique Réelle, j’ai annoncé ce qui allait se passer en Egypte trois mois plus tard. De même, dès le début, j’ai expliqué que le « printemps arabe » n’était qu’un mirage, un miroir aux alouettes autour duquel tournaient les butors de la sous-culture journalistique cependant que, méthodiquement et dans l’ombre, les Frères musulmans préparaient la construction du califat supranational qui est leur but ultime.
Comment riposter à cette censure ?
1) En rejoignant les centaines de milliers d’internautes qui ont visité le blog officiel de Bernard Lugan : www.bernard-lugan.com 2) En s’abonnant à la revue mensuelle par PDF L’Afrique Réelle, la seule publication africaniste libre. 3) En achetant « Décolonisez l’Afrique » (Ellipses, novembre 2011). 4) En faisant savoir autour de vous que dans la « Patrie des droits de l’homme », un directeur de chaîne de télévision peut impunément censurer un universitaire auteur de plusieurs dizaines de livres consacrés à l’Afrique, conférencier international et expert de l’ONU. | |
| | | Bruno Consul
Nombre de messages : 2109 Localisation : Nation européenne.
| Sujet: Re: L'universitaire Bernard Lugan censuré sur I-tele Jeu 22 Déc - 9:49 | |
| http://bernardlugan.blogspot.com/2011/12/censeurs-et-menteurs.html "Affaire Lugan" : c'est bien une opinion considéré délictueuse, qui est à l'origine de cette déprogrammation. - Citation :
- Censeurs et menteurs !
La chaîne I-Télé appartient au groupe Canal+ qui a bâti sa fortune sur l’ « impertinence » balisée à l’intérieur du petit segment parisianiste branché. Elle prétend porter l’étendard mondial de la liberté d’expression et ne cesse de donner des leçons de « tolérance » et de démocratie. Or, elle vient de pratiquer une censure digne de l’ancienne RDA. Prise au piège de ses contradictions, elle prétend maintenant trouver une issue par le mensonge. Rappel des faits :
1) Les responsables d’I-Télé ont interdit la diffusion, dans l’émission « Ménard sans interdit », de l’entretien de l’africaniste Bernard Lugan invité à présenter son dernier ouvrage « Décolonisez l’Afrique » paru chez Ellipses. 2) Les censeurs ont agi avec d’autant plus de morgue et de mépris qu’ils pensaient que Bernard Lugan était un homme seul et que leur vilaine action se ferait en « douceur ». 3) Ils se sont lourdement trompés car Bernard Lugan ne s’est jamais couché devant les oukazes des petits maîtres de la pensée unique. De plus, parmi les centaines de milliers de visiteurs de son blog, nombreux sont ceux qui ont envoyé des mail indignés à la rédaction d'I-Télé. 4) Face à l’afflux des protestations, la chaîne s’est trouvée contrainte de répondre. Elle l'a fait d’une manière à la fois maladroite et mensongère dans les termes suivants :
"Bonjour, En tant que chaine d’information en continu, i>TELE a la liberté éditoriale de programmer et de déprogrammer les invités qu’elle veut en fonction de l’actualité. L’interview pré-enregistrée de Bernard Lugan qui devait être diffusée vendredi 16 décembre n’avait aucun lien avec l’actualité du jour ni même du moment. C’est pourquoi elle a été déprogrammée pour une interview de Zora Laghdam, chargée d’affaire à l’ambassade de Tunisie à Paris, venue faire le point sur la situation en Tunisie un an exactement après l’immolation par le feu d’un marchand en Tunisie qui avait été le coup d’envoi des printemps arabes. Le rôle d’une chaine d’information en continu est de toujours donner priorité à l‘information et il n’est donc pas rare de déprogrammer un invité lorsque l’actualité l’exige. C’est la liberté éditoriale de toutes les chaines d’information. Merci de votre compréhension, Cordialement."
Les responsables d’I-Télé n’ont donc pas le courage d’assumer leurs décisions et ils s’empêtrent dans des explications trompeuses. En effet :
1) L’émission enregistrée le 13 décembre à 15h30 n’a jamais été programmée le vendredi 16 décembre, mais dans la semaine du 19 décembre. 2) C’est parce qu’il s’agissait de présenter un livre qu’elle a été enregistrée afin de pouvoir être précisément diffusée n’importe quel jour avant Noël sans risquer un télescopage avec l’actualité. 3) Sûr de lui, trop sûr de lui, Monsieur Albert Ripamonti, directeur de l’information d’Itele a tenu à faire savoir à Bernard Lugan que c’était lui, et lui seul, qui avait décidé de ne pas diffuser l’émission, les propos tenus lui étant insupportables.
Bernard Lugan remercie tous ceux qui ont protesté et qui vont continuer à le faire car l’enjeu de ce combat essentiel est double :
1) Il en va de la liberté d’expression en France. 2) Cette triste affaire illustre le double langage de ces petits marquis de la presse parisienne qui ne cessent de donner des leçons de démocratie au monde entier alors qu’ils se comportent comme ceux qu’ils prétendent dénoncer. Censure non assumée officiellement au travers d'un salmingondis invraisemblable sur une prétendue histoire de dates, mais officieusement justifiée par une mesure de sanction pour "déli d'opinion"... Thomas, un article à valeur de communiqué de soutien du PSUNE à BL, me paraît s'imposer. | |
| | | olivier carbone Consul
Nombre de messages : 3913
| Sujet: Re: L'universitaire Bernard Lugan censuré sur I-tele Dim 25 Mar - 14:32 | |
| France Info au pays des Soviets.http://www.bernardlugan.blogspot.com.br/ - Citation :
- vendredi 23 mars 2012
France Info au pays des Soviets. Incorrigibles journalistes que ceux de France Info. Eux, si prompts à dénoncer la censure réelle ou supposée pratiquée de par le vaste monde, à commencer par la Russie, viennent en effet de se livrer à un acte de censure particulièrement grossier à mon encontre.
Exposé des faits : vendredi 23 mars à 10 heures 30, je reçois le mail suivant :
"Bonjour, Je suis Catherine Duthu, journaliste au service "Monde" à France Info. Je souhaiterais faire une interview avec Bernard Lugan à propos de la situation au Mali. L'interview se passerait par téléphone et serait ensuite diffusée en longueur sur notre antenne dès 15h45 pour être ensuite rediffusée dans le courant de la journée. Pourriez-vous me contacter au plus vite pour me dire si cela est possible ? Je vous en remercie par avance." Un contact téléphonique est donc établi avec la journaliste Catherine Duthu, laquelle, ayant lu mon communiqué sur le Mali publié la veille sur mon blog, souhaitait un entretien pour diffusion le jour même à 15h 45 dans l’émission « Regards sur le monde ». L’entretien téléphonique se déroula normalement entre 11 heures et 11 heures 15 et la journaliste me confirma qu’il serait diffusé en temps et heure convenus. Or, à 15 heures 45, ce fut un autre intervenant, plus « politiquement correct » aux yeux de sa rédaction qui répondit aux mêmes questions que celles qui m’avaient été posées par Madame Catherine Duthu. Pourquoi cette censure ? Parce que j’expliquais dans cet entretien que le règlement de la question touareg ne passait pas par des élections, mais par la prise en compte du fait que les Touaregs ne désirent plus être dominés par les sédentaires noirs du Sud au seul motif qu’ethno mathématiquement, ils sont moins nombreux qu’eux et donc, que toute solution durable doit impérativement être construite sur cette évidence.
Tenus en laisse, certains journalistes sont bien les laquais de la pensée dominante. Ils n’ont plus leur libre-arbitre. Plus que jamais la résistance passe donc par les circuits parallèles de l’information, à savoir internet. Pour vous tenir informés des réalités africaines, consultez mon blog et d’abord, abonnez-vous à l’Afrique Réelle revue par internet livrée par PDF.
Bernard Lugan 23/03/2012
et aussi lire ceci sur le même lien jeudi 22 mars 2012 Le Mali n’existant plus, le moment n’est-il pas venu de redessiner la carte de la région sahélo-saharienne ? | |
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