"Notre civilisation a brisé la grande muraille de la Chine et semé la ruine dans ces contrées lointaines. Par un juste retour des choses – qui prouve que les violations des lois morales s'expient toujours –, le flot dont nous avons brisé les digues déborde maintenant, et, de tous les dangers auxquels les peuples civilisés sont exposés, cette invasion est peut-être le plus grand. Les Chinois n'ont pas encore émigré en Europe, mais le moment n'en est pas loin." (Gustave Le Bon, L'Homme et les sociétés)
"Le récit des relations de l'Europe civilisée avec la Chine au dix-neuvième siècle est l'une des plus tristes pages de l'histoire de notre civilisation. Nos descendants sont peut-être appelés à l'expier chèrement un jour. Que pensera-t-on dans l'avenir de cette sanglante guerre, dite de l'opium, où la Chine se vit forcée à coups de canon d'accepter le poison que les Anglais avaient introduit chez elle et que le gouvernement chinois, effrayé des dangers qui résultaient de son usage, voulait proscrire ?" (ibidem, La Civilisation des Arabes)