Les surgénérateurs. Douze pays et l'Union européenne participent au Forum international Génération IV, créé en 2000 pour étudier les installations nucléaires des prochaines décennies. Six filières ont été retenues : trois à neutrons rapides (surgénérateurs refroidis au sodium, à l'hélium ou au plomb), les trois autres à très haute température, à eau supercritique ou à sels fondus. La France, à travers le CEA, concentre ses recherches sur les réacteurs à neutrons rapides. Ceux-ci présentent l'avantage de brûler non seulement l'uranium fissile (U235), qui ne représente que 0,7 % de l'uranium naturel, mais aussi l'uranium non fissile, en le convertissant en plutonium, fissile. Les réserves d'uranium seraient suffisantes pour assurer plusieurs milliers d'années de fonctionnement de surgénérateurs. Autre atout : ces systèmes, à cycle fermé, brûleraient une partie de leurs déchets les plus radiotoxiques.