Dans la gouvernance d’un pays, trois catégories d’action peuvent être entreprises.
Premièrement, il y a les actes fédérateurs car incontournables. Outre les affaires courantes, il s’agit des mesures qui, même si elles ne font pas forcément totalement consensus, restent loin d’être des remises en cause structurelles.
Deuxièmement, il y a au contraire les actes partisans. Il s’agit de tout ce qui, d’une part, d’autant plus ne possède pas un caractère inévitable, et, d’autre part, d’autant plus divise en camps radicalement opposés.
Troisièmement, il y a les actes inhérents à un contexte inhabituel. Ceux-ci s’imposent par la nécessité de la situation.
En période classique, la troisième catégorie reste par définition sans objet. La vie politique implique que la gouvernance effectue des actes de la première catégorie mais aussi de la deuxième car toute décision ne peut satisfaire tout le monde. Cela s’équilibre par les diverses actions d’opposition des adversaires aux partisans au pouvoir. Chacun défend ses idées et ses projets et il n’y a pas d’union nationale.
La dépression économique majeure qui sévit de plus en plus intensément est un contexte inhabituel. La gouvernance pourrait s’en prévaloir pour demander une union nationale et ainsi légitimer formellement d’avoir à adopter un comportement de facilitation de l’exercice du pouvoir. Cela impliquerait évidemment qu’elle-même devienne fédératrice et gouverne selon les premières et troisièmes catégories d’action.
Mais, la gouvernance, et à commencer par son premier représentant, ne cesse d’affirmer sa détermination totale à rester partisane. Les projets politiques, profondément restructurant pour la France et particulièrement matière à positionner de façon radicalement opposée, resteront tous des priorités de l’action présidentielle.
Ainsi donc, à propos de l’interrogation que chacun peut se poser quant à un éventuel devoir d’union nationale, la réponse adéquate surgit facilement.