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 Nicolas Sarkozy ou la chute d’Icare.

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Ferrier
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Ferrier


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Nicolas Sarkozy ou la chute d’Icare. Empty
MessageSujet: Nicolas Sarkozy ou la chute d’Icare.   Nicolas Sarkozy ou la chute d’Icare. EmptyMer 5 Mar - 23:32

Avec un certain brio, Nicolas Sarkozy avait promis aux Français une rupture politique majeure avec la façon de gouverner de ses prédécesseurs et ses fausses promesses se paient aujourd’hui au comptant dans les sondages, puisque sa cote de soutien oscille ces dernières semaines entre 37 et 41%. Comme les autres présidents de la cinquième république, à l’exception notable de son fondateur, Sarkozy n’a ni les possibilités ni le courage de s’attaquer aux vrais problèmes, et c’est une démonstration magistrale de l’impuissance de nos gouvernants, impuissance qu’ils refusent bien évidemment d’admettre, car un tel aveu aurait des conséquences politiques incontrôlables. Quand Louis XVI montra de fait son incapacité à gouverner, il ouvrit la voie aux révolutionnaires. Aussi la rupture ne pouvant être de fond, ce qu’attendaient ses électeurs, elle se borne à n’être que de pure forme, et force est de constater que le résultat est plutôt calamiteux.

On ne lui reprochera pas ici de n’avoir pas fait passer le Traité de Lisbonne par référendum, car ce dernier aurait été détourné par les souverainistes de « gauche » et de droite et récupéré par tous les mécontents. A partir du moment où le terme de « constitution » a été abandonné, et donc sauvé pour les vrais européanistes, il ne faut surtout pas qu’il soit validé par un vote positif. Nous n’avons pas voté pour le Traité de Rome, ni pour ceux d’Amsterdam et de Nice, et nous ne voterons donc pas pour celui de Lisbonne. Tant mieux parce qu’il sera ainsi plus facile de faire comme s’ils n’avaient jamais existé, le jour où, si la Fortune en décide ainsi, nous proposerons une vraie constitution européenne qui ne tiendra pas compte des traités antérieurs, devenus caduques.

Mais sur les autres sujets, le résultat n’est pas à la hauteur, et personne n’a élu Nicolas Sarkozy pour qu’il s’occupe des infirmières bulgares ou d’Ingrid Bétancourt. Bien sûr, nous n’avons aucune hostilité envers ces personnes, et ce sera très bien si Madame Bétancourt est enfin libérée, mais ce n’est pas la mission du président de la république française, en tout cas pas la mission prioritaire. Et les Français ne s’y trompent pas, car ils attendent de leur président une action d’abord en leur faveur, et notamment en faveur de leur pouvoir d’achat. Sur la gestion des affaires africaines, que ce soit au Tchad, sur la question de l’immigration et de sa gestion, ou plutôt de sa non-gestion, sans parler des histoires personnelles du président qu’on retrouve dans la presse people, le président déçoit. Et il fallait qu’il déçoive pour que les Français, qui ont eu tort de croire encore aux politiciens du Système, ce qui apparemment indique que le précepte « chat échaudé craint l’eau froide » ne marche pas en politique, ouvrent un peu plus les yeux. Mais ils se font encore des illusions, puisqu’ils s’apprêtent à plutôt voter pour la fausse « gauche » et éventuellement pour des extrêmes bien médiocres et qui ne font que renforcer les partis en place.

Il n’est pas sûr que la politique de Sarkozy fasse remonter le Front National mais en revanche le Parti Socialiste peut capitaliser un vote protestataire en sa faveur, un vote sanction, pour ramener le nouveau président à plus de pudeur, d’humilité et à davantage de respect des engagements précis. Là encore, nous n’avons jamais demandé à Sarkozy de mettre en place une « union méditerranéenne » ; il devait se contenter de renforcer l’Europe et de dire un non clair à l’adhésion turque, mais bien évidemment il n’a pas tenu parole. Comme il n’a pas tenu parole lorsqu’il a dit que la France allait cesser toute politique « françafricaine ».

Aux élections municipales dont le premier tour aura lieu ce dimanche (9 mars 2008), l’enjeu local limitera probablement cette sanction prévisible dans beaucoup de villes, même si les amis du président peuvent éventuellement avoir un goût amère dans le bouche. Néanmoins, la « gauche » fera probablement un score important à Paris et à Lyon, mais aussi à Lille et à Nantes. Strasbourg, Toulouse et même Marseille pourraient repasser à « gauche ». Aussi, le bilan de la droite sera probablement négatif ; elle ne gagnera pas beaucoup de villes, et pas parmi les plus importantes, et continuera probabement d’en perdre d’autres. Les futurs anciens maires pourront « remercier » Nicolas Sarkozy, son ouverture à « gauche », la « gauche » libérale et affairiste, et aux communautés allogènes.


Thomas FERRIER
Secrétaire Général du PSUNE
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