L'étude prévoit que dans les cent prochaines années, les températures moyennes annuelles augmenteront de 3,8 à 7,2 degrés sur Terre et de 7,2 à 10 degrés dans l'océan, l'eau absorbant davantage la chaleur. Les forêts s'étendraient sur la toundra arctique, qui à son tour gagnerait des déserts glacés mais celle-ci verrait globalement sa surface se réduire fortement.
"Cela se produit beaucoup plus vite qu'on ne le pensait il y a seulement cinq ans et a des implications mondiales avec l'ouverture de la banquise arctique, qui fournit de nouvelles routes pour le transport maritime", souligne Robert Corell. Puisqu'il faudra des décennies si ce n'est des siècles pour inverser la tendance, des dommages sont inévitables. Mais l'impact sur le long terme pourrait être "réduit de manière significative" en diminuant les émissions de gaz à effet de serre au cours du siècle, souligne l'étude.
Les chercheurs estiment déjà que le niveau de la mer devrait augmenter de 10 à 91 centimètres, voire plus, au 21e siècle.
A plus long terme, si le mercure continue à grimper dans une fourchette de 2,7 à 6,1 degrés dans les prochains siècles, le niveau de la mer risque d'augmenter de manière alarmante.
Dans un tel scénario, la calotte glacière du Groënland pourrait fondre presque complètement et entraîner une élévation du niveau de la mer de près de sept mètres, avertit l'étude.
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Les pays ayant participé à l'étude sont tous riverains de la région: Etats-Unis, Canada, Danemark, Finlande, Islande, Norvège, Russie et Suède.
"La conclusion est que l'Arctique se réchauffe actuellement beaucoup plus vite que le reste du globe et cela a un impact direct sur les gens", souligne Robert Corell, un responsable de l'étude.