Il s'agissait, dans l'esprit, d'un salaire minimum unique pour "les Européens qui vont travailler dans un autre pays de l'UE que le leur". Ce serait une mesure provisoire, dans le cadre de l'UE actuelle, concernant seulement les services, donc un point très mineur. Sa fonction ne serait pas de contribuer de façon significative à l'harmonisation sociale.
En réalité ce serait surtout une réponse à la relance récurrente de directives à la Bolkenstein.
D'un côté, on ne peut pas défendre indéfiniment l'idée de cloisonner par états le champ d'activité des sociétés européennes de services.
De l'autre, on se doit de rassurer les salariés des pays les plus avancés sur le plan social, que la directive Bolkenstein a effrayés.
On ne peut pas retenir le seul pays d'exercice comme base : Renault pourrait alors envoyer ses ouvriers en Roumanie. Il faut une mesure simple. Par exemple un salaire minimum égal à 80% des salaires de base de l'ouest, assorti de charges en proportion versées directement à l'UE. Le principe des échanges serait respecté et les inconvénients quasiment annulés.
Electoralement cela mettrait mal à l'aise les prétendus "pro-européens", notamment français.
Mais il faudrait creuser un peu plus.
Peter Eisner