La démocratie permet de relier chaque conception politique dans un accordement unanimement accepté . Elle incarne le consensus politique par excellence. Mais, elle reste fragile malgré les siècles de progression de la civilisation qui aboutirent à une certaine stabilisation de celle-ci.
Le maintien de la démocratie exige l’acceptation de la pratique démocratique. Cela paraît une évidence mais ce respect démocratique importe de se trouver rappelé et notamment pour ceux gouvernant.
Majorité et minorité constituent très concrètement le socle de la démocratie. Tout démocrate accepte de reconnaître légitime la non application de ses conceptions au profit de celles d’adversaires lorsque ses positions sont minoritaires. Quelque soit le fossé entre les projets de partisans et quelques soient leurs radicalités, un démocrate se résignera dans le cadre de la pratique démocratique.
Ce comportement suppose la réciprocité. Si les majoritaires deviennent les minoritaires, ils doivent pleinement et entièrement en accepter les légitimes conséquences. Cela vaut en toute circonstance y compris si une conception est devenue pour la première fois majoritaire ou si une orientation politique prise de longue date est modifiée.
La constatation du non respect de la démocratie portera toujours conséquence et parfois particulièrement intensément.
Une synergie profonde peut naître de la volonté frustrée d’instaurer ses conceptions politiques et de la nécessité de défendre la démocratie. Cette combinaison entre conviction de légitimité et intense désir d’affirmer ses positions constitue un puissant moteur de l’action militante et s’avère de surcroît très mobilisateur.
La démocratie est précieuse et doit exister pour les intérêts de chacun. Elle mérite d’être préservée pour le bien de tous et de chaque minorité. La lutte liée à elle doit savoir s’activer.