Le pape et les racines chrétiennes de l'Europe

Citation :

Le pape dénonce un oubli des racines chrétiennes de l'Europe

CITE DU VATICAN (Reuters) - Benoît XVI a vigoureusement dénoncé l'absence de référence aux racines chrétiennes de l'Europe dans la déclaration de Berlin, qui doit être adoptée ce week-end à l'occasion du 50e anniversaire du traité de Rome.

Dans une allocution "musclée" prononcée devant une assemblée d'évêques du Vieux Continent, le pape bavarois a estimé que l'Europe se rendait coupable d'une forme d'"apostasie d'elle-même" en passant sous silence Dieu et ses racines chrétiennes, émettant de ce fait des doutes sur sa propre identité.

Le chef de l'Eglise catholique romaine s'est demandé comment les dirigeants européens pouvaient espérer se rapprocher de leurs concitoyens en rejetant une part essentielle de l'identité de l'Europe.

Benoît XVI, qui, comme son prédécesseur polonais Jean Paul II, a souvent demandé que Dieu et la chrétienté soient mentionnés dans la constitution européenne, a déclaré que les dirigeants ne pouvaient pas exclure des valeurs qui ont permis de forger l'âme du continent.

APOSTASIE

"Si, à l'occasion du 50e anniversaire du traité de Rome, les gouvernements de l'Union souhaitent se rapprocher de leurs concitoyens, comment peuvent-ils exclure un élément aussi essentiel à l'identité de l'Europe que la chrétienté, à laquelle la vaste majorité de sa population continue à s'identifier?", a-t-il demandé.

"Ce n'est pas surprenant que l'Europe d'aujourd'hui, tout en prétendant être une communauté de valeurs, semble de plus en plus contester l'existence de valeurs universelles et absolues.

"Cette forme unique d'apostasie de soi, y compris devant Dieu, ne conduit-elle pas (l'Europe) à douter de sa propre identité?

"Une communauté qui se construit sans respecter la véritable dignité de l'être humain, oubliant que chacun a été créé à l'image de Dieu, finit par ne faire le bien de personne", a insisté le pape, appelant de ses voeux une Europe "réaliste mais pas cynique" et invitant ses dirigeants à reconnaître que le christianisme a contribué à forger "l'identité historique, culturelle et morale" du continent.

La chancelière Angela Merkel, qui a fait de la relance du débat sur la reforme des institutions européennes la priorité de la présidence allemande de l'UE, s'est engagée à faire en sorte que la référence aux racines chrétiennes de l'Europe figure dans le texte qui remplacera le projet de traité constitutionnel, rejeté en 2005 par les électeurs français et néerlandais.

Le président français Jacques Chirac s'était opposé à ce que cette mention apparaisse dans le premier projet.

Les propos de Merkel, fille de pasteur protestant, ont donné un nouvel élan à la campagne en faveur de cette référence.

Et les racines paiennes il se garde bien d'en parler le papy... Logique remarquez

alexandre a écrit:

Et les racines paiennes il se garde bien d'en parler le papy... Logique remarquez

Ouai, lol, c clair, tro pourave le vieux schnok, vivement ke les paiens reprennent la main.

Pas de trollage, mon cher Solovei

On ne peut pas demander au pape, même s'il est pontifex maximus, de défendre le paganisme. Quoique il y a eu Sixte II je crois et Alexandre Borgia aussi, il me semble. Il est dans son rôle de pape.

Bah le pape ne fait que défendre ses intérêts, rien de bien surprenant.

Je suppose qu'en tant que religion universaliste, le pape, son chef, dirait la même chose de l'Afrique et de l'Amérique.

Il y a surtout dans sa démarche comme une volonté de s'imposer dans les idées politiques de l'Europe. Les prêtres sont dangereux et nous devons nous méfier de ces prophètes de malheur !!!

Mais il y a aussi chez lui cette crainte de voir "sa" religion sombrer. C'est lorsque l'on perçoit la faillite d'un principe que l'on en parle le plus ... Autant on peut se demander si les religions du désert puissent survivre encore longtemps, autant on peut penser que tôt ou tard la démocratie ne survivra pas elle non plus.

Pour l'heure ne nous soucions pas de cet illustre et sénile vieillard qui occupe le trône de Pierre ...

Bientôt nous déferons ces propagandistes de la compassions, de la ruine de l'esprit de conquête ... Bientôt la sagesse antique viendra contrarier cette image de l'Europe car si une "lumière" doit nous guider à jamais notre Nation ne peut se résoudre à suivre ces oiseaux de mauvaises augures.

Ferrier a écrit:

Pas de trollage, mon cher Solovei

Mais je ne trolle point .

L'Europe est née au Moyen-Age comme dirait Jacques Le Goff.

Sven a écrit:

L'Europe est née au Moyen-Age comme dirait Jacques Le Goff.

Pourquoi son nom est-il grec ? Pourquoi Europê désignait stricto sensu notre continent et aussi la terre par excellence (Déméter) ? L'Europe est née de la Grèce et même de l'indo-européanité ancestrale Mais allons plus loin, l'Europe n'est-elle pas éternelle ?

Il faudrait lire son bouquin.

Lequel ? Son "la civilisation de l'Europe médiévale" ? Les médiévistes veulent absolument mettre en avant leur période comme clé, ce qui est plus que débattable.

En tant que futur médiviste, je ne trouve pas ça débattable.

Ferrier a écrit:

Sven a écrit:

L'Europe est née au Moyen-Age comme dirait Jacques Le Goff.

Pourquoi son nom est-il grec ? Pourquoi Europê désignait stricto sensu notre continent et aussi la terre par excellence (Déméter) ? L'Europe est née de la Grèce et même de l'indo-européanité ancestrale Mais allons plus loin, l'Europe n'est-elle pas éternelle ?

C'est vrai que c'est débattable, mais d'un point de vue général, il n'y a pas plus de sentiment européen dans l'antiquité grecque qu'au moyen-âge.

Les grecs voyaient dans les européens non grecs des barbares.
Les européens du moyen-âge avaient une culture commune (la féodalité et la religion ) mais pour autant le sentiments européen était inexistant ( le ciment était plutôt la religion ).
Pour moi ce serait plutôt les traumatismes des deux guerres mondiales qui vont réellement lancer l'idée d'Europe ( même si à leurs manières, Napoléon, Charlemagne ou encore Charles Quint étaient des "européistes").

Sven a écrit:

En tant que futur médiviste, je ne trouve pas ça débattable.

Qu'est-ce que tu vas t'enquiquiner en histoire médiévale ? Tu devrais demander à Demada le titre de son super sujet de maîtrise

Ou au moins, bosser sur la Pologne médiévale, l'empire byzantin, la Rous' de Kiev ou les vikings

Au niveau du sentiment européen, Nikaar, tu as indéniablement raison.

Citation :

Les grecs voyaient dans les européens non grecs des barbares.

Ce n'est pas si évident que ça, au contraire. Par exemple, le seul peuple qui impose le respect à Alexandre le Grand... les Celtes. Aristote montre que les Européens, en général, sont amis de la liberté, contrairement au despotisme oriental.

nikaar a écrit:

( même si à leurs manières, Napoléon, Charlemagne ou encore Charles Quint étaient des "européistes").

Justement, Le Goff explique l'inverse car il s'agit d'une domination d'un peuple sur les autres.

Ferrier a écrit:

Sven a écrit:

En tant que futur médiviste, je ne trouve pas ça débattable.

Qu'est-ce que tu vas t'enquiquiner en histoire médiévale ? Tu devrais demander à Demada le titre de son super sujet de maîtrise

Ou au moins, bosser sur la Pologne médiévale, l'empire byzantin, la Rous' de Kiev ou les vikings

Chacun son truc. La numismatique dans les cités grecques d'asie à l'époque hellenistique c'est pas nécessairement plus bandant...

Sven a écrit:

nikaar a écrit:

( même si à leurs manières, Napoléon, Charlemagne ou encore Charles Quint étaient des "européistes").

Justement, Le Goff explique l'inverse car il s'agit d'une domination d'un peuple sur les autres.

Oui l'Europe dominée par un seul c'est clair...mais une Europe qui était quand même cohérente dans sa constitution politique et géographique. Pour le peuple, on est d'accord, l'Europe ne fût alors qu'une chimère.

Citation :

Chacun son truc. La numismatique dans les cités grecques d'asie à l'époque hellenistique c'est pas nécessairement plus bandant...

Certes mais au moins c'est à grande échelle. Les sujets de maîtrise en histoire médiévale sont hyper spécialisés, cela en est terrifiant.

C'est l'élite.

Hum l'élite lol mouais je dirais plutôt les antiquisants quand même.

Par contre les contemporainistes...la lie des historiens.( ça fait du bien ces petites guéguérres entre historiens).