- Jean-Charles. a écrit:
- Harigast a écrit:
- Jean-Charles. a écrit:
- Oui merci, je n'avais pas vu la fin de l'histoire et ça n'y change pas grand chose à vrai dire. Il n'ya que du vide en guise de critique.
Que du vide?! Je ne pense pas... Nous en avions parlé par MP déjà, et l'auteur lui-même avait lu nos critiques pour lesquelles il avait trouvé certains fondements. Alors si Guillaume lui-même le dit, je pense que ton qualificatif de "vide" est quelque peu exagéré.
Non, l'auteur n'a pas trouvé un fondements à vos critiques mais était d'accord avec toi pour rejeter Giddo List. Il a aussi admis que certaines des de ses propositions ne sont que des hypothèses de travail et d'ailleurs l'avertissement du livre est clair à ce sujet. Mais ce n'est pas de la critique de fond me semble t'il. Mais bon. restons en là, ça à l'air de s'échauffer....
Parlons de ce roman alors (sereinement
).
Dans le prologue page numérotée 9, l'auteur écrit "...
(...)au soir de cette première lune de printemps, des fêtes d'Inga..." avec pour explication pour
Inga au bas de la page : "
Épithète de l'Aphrodite nordique Freyja en tant qu'hypostase de Nerthus ; c'est le pendant féminin d'Ing-Freyr, la Déesse de l'amour et de la fécondité."
La seule chose qui soit exacte dans tout ça est que Freya est la Déesse de l'amour et de la fécondité, le reste est inexact. Le terme de
Inga n'a pas de réalité historique. Ensuite ce n'est pas Ing-Freyr, mais
Ingvi-Freyr, qui veut dire "
le seigneur Ing". Le lien que l'auteur fait entre
Ing et Inga est une invention, car le terme de
Inga relève de l'invention. Inga n'a donc jamais été une épithète de la Déesse Freya. De plus Freya comme hypostase de Nerthus, est une manière de résumer un peu simpliste.
Nerthus, la Déesse germanique citée par Tacite, fut vénérée comme Déesse-Mère, notre Terre-Mère à tous. Chez les germano-nordiques elle fut également vénérée avec les noms de Jörd, Erda, Gerd, noms que l'on retrouve dans les langues germaniques moderne pour désigner la
Terre :
earth en anglais,
Erde en allemand,
Jorden en danois,
aarde en néérlandais,
Ierde en frison, etc...
Nerthus est donc la Terre-Mère, alors que
Freya diffère beaucoup de l'image de la Terre-Mère, elle difère dans les mythes et dans son culte. Certes les deux sont liées à la Terre, mais dans des fonctions bien différentes, tellement différentes que l'une ne peut être l'hypostase de l'autre. L'hypostase plus vraisemblable est celle qui unit
Njörd à Nerthus, les deux partageant une étymologie germanique identique.
Là où hélas l'auteur rejoint d'une manière méritée certaines de nos critiques, c'est lorsqu'il parle du prêtre qu'il définit comme
druide! Un druide, celte par définition, officiant un culte à la Déesse germano-nordique Freya, relève du plus que douteux quant au sérieux. Certes l'auteur précise que ce n'est pas un roman historique, mais tout de même, faire de tels mélanges de traditions n'ayant aucun rapport historique, relève d'un certain amateurisme.
Et je trouve tout cela
dommage car je ne doute pas que le fond de son livre doit être très intéressant et agréable à lire.