\"(...) L'empereur Théodose déclare le catholicisme religion d'État en 380. Douze ans plus tard il interdit formellement
le culte païen. Le concile de Nicée donne déjà le ton. Théodose II ou Valentinien III prescrivent en 449 la destruction
de tout ce qui peut exciter la colère de Dieu ou blesser des âmes chrétiennes ! La définition semble assez large pour
inclure quantité d'exactions sur tous les terrains. La tolérance, l'amour du prochain et le pardon des péchés ont des
limites... Constantin ouvre le bal dès 330 en coupant les ponts avec les philosophes Nicagoras, Hermogénès et
Sopatros - exécuté pour sorcellerie pendant qu'on envoie au bûcher les écrits du néo-platonicien Porphyre. Les
autodafés se suivent et se ressemblent : on y précipitent une fois les oeuvres de Nestorius, une autre celles des
émoniens et des montanistes, celles d'Arius bien sûr. Dans les rues d'Alexandrie, Hypathie, la néo-platonicienne,
expérimente l'amour du prochain des chrétiens : poursuivie, assassinée, dépecée par des moines, son cadavre est
traîné dans les rues et ses restes calcinés.