Appels à poursuivre en justice ou boycotter le "Da Vinc

Citation :: CITE DU VATICAN (Reuters) - A une dizaine de jours de la sortie du film "Da Vinci Code", inspiré du roman éponyme de Dan Brown, le cardinal nigérian Francis Arinze a estimé que les chrétiens devraient réagir au livre et au film en traînant en justice ceux qui, à ses yeux, offensent le Christ et son Eglise.

Il y a dix jours, un autre cardinal, Mgr Angelo Amato, numéro deux de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait appelé au boycottage du film.

"Les chrétiens ne doivent pas rester les bras croisés en se contentant de pardonner et d'oublier", a déclaré le cardinal Arinze dans un documentaire réalisé par le cinéaste Mario Biasetti pour Rome Reports, une agence de télévision catholique spécialisée dans les affaires religieuses.

"Parfois, il est de notre devoir de faire quelque chose de concret. Ce n'est pas moi qui dirais à tous les chrétiens ce qu'ils doivent faire, mais certains connaissent des moyens juridiques que l'on peut utiliser pour obtenir d'autrui qu'il respecte les droits des autres", a dit le prélat.

"C'est l'un des droits fondamentaux de l'homme: que nous soyons respectés, que notre foi religieuse soit respectée, et que notre fondateur, Jésus Christ, soit respecté", a-t-il poursuivi sans donner de précision sur les moyens juridiques évoqués.

OEUVRE DE FICTION

Le documentaire doit être diffusé à Rome juste avant la sortie du film au Festival de Cannes, le 17 mai, mais Reuters a pu obtenir la transcription des déclarations du cardinal.

Le livre, qui s'est vendu à plus de 40 millions d'exemplaires dans le monde, décrit une enquête internationale tournant autour de secrets de la vie de Jésus qu'une société clandestine s'efforce de dissimuler depuis des siècles.

Il part de l'hypothèse selon laquelle Jésus aurait épousé la pécheresse Marie-Madeleine, avec qui il aurait eu une descendance secrète.

"Ceux qui blasphèment le Christ et s'en sortent exploitent le fait que les chrétiens sont portés à pardonner et à aimer ceux qui nous insultent. Il y a d'autres religions qui, si vous insultez leur fondateur, ne se contenteront pas de paroles. Ils vous le feront savoir dans la douleur", a dit le cardinal Arinze, présenté l'an dernier comme un "papabile".

L'Opus Dei, présenté dans le roman et le film comme l'une des organisations s'employant à dissimuler les "secrets" entourant la vie de Jésus, a fait valoir à Sony Pictures qu'insérer dans le film un avertissement soulignant qu'il s'agit d'une oeuvre de fiction constituerait un signe bienvenu de respect envers l'Eglise.

Source: Philip Pullella, Reuters

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