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 Le paganisme de Maurras

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hyacinthe
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hyacinthe


Féminin Nombre de messages : 5

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MessageSujet: Le paganisme de Maurras   Le paganisme de Maurras EmptyJeu 16 Mar - 22:55

Citation :
Les écrits païens de Maurras

Le Chemin du Paradis

Publié en 1894, c’est l’un des premiers ouvrages de Maurras. Ce livre est un recueil de contes licencieux.

Il fut réédité en 1921, avec une nouvelle préface, mais qui ne contient aucune rétractation. Bien plus, elle accuse à travers toutes sortes de feintes nouvelles, la persistance de l’intention irréligieuse.

Cet ouvrage, comme il est répété exactement à la préface de l’édition de 1927, chez Flammarion, page 17, ne doit pas être considéré comme une œuvre de jeunesse.

Les quelques suppressions et corrections faites, dit M. Maurras, l’ont été en s’inspirant « d’un souci majeur de ne pas trop déplaire aux gens raisonnables et aux gens de goût. Les catholiques en sont bien. Ce que j’ai voulu éviter, c’est de les offenser. Mon intention ne leur a jamais été adverse. »

En 1927, après les condamnations pontificales, Maurras s’exprime exactement dans les mêmes termes que l’on vient de lire ci-dessus.

La concession, bien médiocre, est de pure forme ; donc inexistante.

De même pour Anthinéa.

Le premier titre de ces impressions de voyages a failli s’appeler : Promenades Païennes.

Paru en librairie, en 1901, Anthinéa fut réédité plusieurs fois avant la guerre de 1914, sans aucune suppression.

L’Action Française du 5 novembre 1912 annonce la nouvelle édition d’Anthinéa avec des modifications ; puis, moins de quinze jours après, l’Action Française publie qu’Anthinéa « reparaît avec quelques modifications de langage qui n’en ont pas changé le fond. »

Anthinéa, même après les « modifications », contient toujours d’abominables impiétés et de répugnants blasphèmes. »

L’édition de 1923 comporte une Note expliquant uniquement pour des raisons de convenance personnelle, la suppression des quatre pages blasphématoires sur le « Nazaréen » et la « Nuit du Christianisme. »

Si dans le Chemin du Paradis et dans Anthinéa, Maurras a supprimé quelques passages offensants sur Jésus-Christ, c’est parce qu’il était menacé de voir publier, par le Pape Pie X, la condamnation qui a frappé ces livres dès l’année 1914.

Dans son livre L’Action Française et le Vatican, paru en 1927, après les condamnations pontificales rendues publiques, Maurras écrit qu’Anthinéa n’est pas fait pour les catholiques et qu’il leur adresse « avertissements » et « mises en garde », comme en 1912.

Ne pas rééditer ce livre eût été le meilleur avertissement, une mise en garde plus sincère…

De plus, « les thèses philosophiques d’Anthinéa forment le fondement de la Politique de M. Maurras », selon le témoignage de Jacques Bainville, dans l’Action Française du 15 octobre 1901.

Après la condamnation, Maurras a-t-il expurgé Anthinéa des passages païens ? – Non.

Donc la condamnation pontificale est justifiée.

Les journaux du 24 novembre 1927 annoncent, à titre de publicité payée par l’éditeur de Maurras, et d’accord avec ce dernier, une édition courante de Chemin de Paradis, « récits d’une pureté, d’une grâce – et d’une audace- proprement païennes. »

Cette réédition, publiée en ces termes, après la condamnation de ce livre par le Pape, est une double injure au Souverain Pontife.

Voici ce que l’on peut lire page 27 de la préface de Chemin de Paradis :

« D’intelligentes destinées ont fait que les peuples policés du Sud de l’Europe n’ont guère connu ces turbulentes Ecritures Orientales que tronquées, refondues, transposées par l’Eglise dans la merveille du Missel et de toute le Bréviaire. Ce fut un des honneurs philosophiques de l’Eglise, comme aussi d’avoir mis aux versets du Magnificat une musique qui en atténue le venin. »

Le dernier membre de phrase a été supprimé dans l’édition de 1929, huitième mille, et remplacé par un ensemble catholique qui passe après les images d’Athènes païenne.

Louis Dimier rapporte dans son livre : Vingt ans d’Action Française, pages 28-30, comment se forma l’Ecole néo-royaliste sous la direction de Maurras :

« Une partie de nos amis, les premiers arrivés, n’étaient pas seulement incroyants, mais impies. Ils étaient hostiles au nom chrétien : quelques-uns en avaient la haine. Ils n’y détestaient pas seulement un tissu de fables, ils en réprouvaient l’enseignement, la morale, etc.

[…]

J’eus quelques prises avec Maurras.

Avec votre religion, me dit-il un jour, il faut que l’on vous dise que, depuis dix-huit cents ans, vous avez étrangement sali le monde. »

L’on comprend que Louis Dimier, catholique pratiquant, ait fui l’Action Française ; ce que l’on comprend moins, c’est qu’il soit resté vingt ans dans un pareil milieu…

Voici pour finir quelques florilèges… :

Maurras écrit dans Trois Idées Politiques, page 60 :

« Il n’y a jamais qu’un seul homme, le Pape, qui puisse permettre, au nom de Dieu, des égarements de pensée et de conduite, et tout est combiné autour de lui pour l’en garder. »

Maurras, qui ne croit pas à l’Infaillibilité du Pape, n’en a pas moins le cynisme impavide de soutenir, on le sait, qu’il est un des plus ardents défenseurs de l’Eglise, du Catholicisme et du Pape…

Rendant compte du livre d’Hugues Rebell, l’Espionne Impériale, Maurras écrivait dans La Revue Encyclopédique Larousse, année 1898, page 1061 :

« Une belle et digne sentence exprime la pensée générale du livre de Rebell :

La conscience, répète l’Archevêque, mon Dieu ! Quand il n’est pas en toc, c’est un bijou qui se nettoie plus vite que les vêtements. Un honnête homme n’a pas à s’occuper de sa conscience, que Diable ! »

Henri Vaugeois écrit dans l’Action Française du 15 juillet 1900, page 143 :

« De ces vertus, comme de toute vertu d’ailleurs, vous savez qu’un vrai nationaliste doit éviter l’indécence d’en jamais parler, fût-ce pour les discuter. Nous ne sommes pas des gens moraux, que ce soit bien entendu, une fois pour toutes. »

On peut lire dans le Chemin de Paradis, édition de 1927 et nullement amendé dix ans après que Maurras déplore qu’ « un Christ hébreu soit venu au monde, racheter l’esclavage, et que l’absurde ait ainsi triomphé… »
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