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 Le gaz européen

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Ferrier
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MessageSujet: Le gaz européen   Le gaz européen EmptyLun 13 Mar - 16:44

Citation :
La Russie et l'Europe orientale: l'aspect énergétique

14:28 | 13/ 03/ 2006

Par Sergueï Koltchine, expert de l'Institut international d'études économiques et politiques relevant de l'Académie des sciences de Russie, pour RIA Novosti

C'est tout juste si la coopération pétrogazière n'a pas été le premier point de l'ordre du jour des visites que le président russe, Vladimir Poutine, a effectuées récemment en Hongrie et en République tchèque. Ce qui n'a rien d'étonnant quand on sait que la Russie reste le principal fournisseur de produits énergétiques en Europe orientale et que les compagnies russes sont de plus en plus présentes sur les marchés énergétiques de cette région.

Les rapports actuels entre la Russie et l'Europe orientale dans les secteurs pétrolier et gazier sont très loin d'être simples, surtout en raison des traces laissées par la période antérieure de leur histoire conjointe. D'autre part, la réalité des liens économiques contraint les deux parties à rechercher des solutions réciproquement acceptables en ce qui concerne les prix, les itinéraires d'acheminement et les rapports de propriété.

L'Europe orientale est approvisionnée en pétrole et en gaz par l'oléoduc Droujba et le gazoduc Soyouz, qui avaient été posés à l'époque où le camp socialiste existait encore. Cependant, les rapports de la Russie avec ses partenaires est-européens sont depuis longtemps des rapports de marché et le passage aux prix mondiaux a été réalisé, notamment dans le commerce.

L'attitude des pays est-européens vis-à-vis de leur dépendance énergétique de la Russie a elle aussi changé. Ils ne la considèrent plus comme le garant de la stabilité de leur développement économique et cherchent même à s'affranchir de cette sujétion en s'appuyant sur les contacts avec l'Union européenne et en sollicitant des fournisseurs alternatifs de pétrole et de gaz. Ce souci a des motivations davantage politiques qu'économiques, mais il est néanmoins objectif.

Au début de cette année l'approvisionnement énergétique des pays d'Europe orientale s'est dégradé consécutivement au conflit gazier russo-ukrainien. Réagissant aux difficultés survenues dans le transit, en janvier 2006 la Hongrie et la Croatie avaient même fait part de leur intention de trouver une alternative au gaz russe en construisant sur le littoral de l'Adriatique un terminal pour réceptionner du gaz liquéfié en provenance d'Afrique du Nord.

Pour ce qui la concerne, la Russie souhaite maintenir ses positions sur le marché est-européen. La part des pays d'Europe orientale dans les exportations d'hydrocarbures russes est de 14% pour le pétrole et de 17% pour le gaz. Les livraisons effectuées dans les Pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) ainsi que dans les républiques de l'ex-Yougoslavie ne figurent pas dans ces chiffres. Dans l'ensemble, les exportations de pétrole et de gaz russes en Europe orientale assurent approximativement 20% des recettes de devises du pays.

Partant de là, Vladimir Poutine a proposé à la Hongrie et à la République tchèque des solutions alternatives d'approvisionnement énergétique de ces pays, propositions valables aussi pour les autres Etats de la région. Pour la Hongrie c'est le prolongement éventuel en Europe du Sud-Est du gazoduc Blue-Stream. Pour la République tchèque, ce pourrait être l'utilisation ultérieure du Gazoduc nord-européen actuellement en cours de pose sur le fond de la mer Baltique et qui rejoindra directement l'Allemagne. Dans les deux cas les itinéraires des gazoducs contournent l'Ukraine et la Biélorussie, des anciennes républiques soviétiques enclines à procéder à des prélèvements illicites de gaz russe.

Toutefois, les intérêts pétrogaziers de la Russie en Europe orientale ne sont pas restreints à l'acheminement régulier du brut et du gaz. Moscou est aussi soucieux de consolider ses actifs dans les pays de la région. Une chose d'ailleurs très malaisée. Les pays d'Europe orientale observent d'un oeil inquiet l'expansion du capital privé et public russe dans le secteur énergétique, n'ayant pas oublié leur dépendance antérieure de l'Union soviétique.

Quoi qu'il en soit, les sociétés énergétiques russes procèdent à certaines acquisitions dans les pays d'Europe orientale et elles n'entendent pas s'arrêter là. Ces derniers temps les grands holdings pétrogaziers russes Gazprom et Lukoïl et d'autres ont déclaré qu'ils souhaitaient acheter des actifs dans ces pays. Le président de Lukoïl, Vaguit Alekperov, a dit sans ambages: "nous sommes en passe de procéder à des acquisitions d'envergure, ... nous avons entamé une campagne active d'investissements en Europe orientale". Il s'agit essentiellement de raffineries de pétrole et de réseaux de distribution, "pour pouvoir privilégier la vente de détail de produits transformés au détriment de celle des matières premières". Gazprom lui aussi a récemment envisagé avec des ministères hongrois la participation du consortium à la réalisation de projets énergétiques et pétrochimiques dans ce pays. Le monopole gazier russe souhaite toujours acheter au gouvernement magyar le paquet d'actions de MOL, la plus grosse société pétrogazière hongroise.

Relevons ici que Gazprom et Lukoïl détiennent déjà des parts dans le capital social de sociétés énergétiques hongroises, de MOL notamment, et qu'ils ne perdent pas l'espoir d'y accroître leur participation. Cependant, l'expansion du capital pétrogazier russe en Hongrie est contenue par les mesures restrictives prises par le gouvernement de ce pays ainsi que par la politique des organismes nationaux de privatisation.

D'une manière générale, l'activité d'achat des holdings pétrogaziers russes dans les pays d'Europe orientale est perçue différemment. En Slovaquie, en Bulgarie, en Roumanie, dans les républiques de l'ex-Yougoslavie on la considère avec plus ou moins de tolérance, ce qui n'est pas le cas en Pologne, en République tchèque et en Hongrie où elle suscite la méfiance. Ici les raisons sont politiques et aussi économiques: dans le premier groupe de pays la concurrence sur le marché des actifs pétrogaziers est moins âpre que dans le deuxième.

Parmi les succès à inscrire au palmarès des sociétés russes en Europe orientale il faut relever, entre autres, l'achat par Lukoïl de raffineries de pétrole à Burgas (Bulgarie) et à Ploiesti (Roumanie), ainsi que d'un important réseau de pompes à essence dans les Balkans. De son côté, Gazprom a pris part à la privatisation de la société pipelinière slovaque SPP en association avec Gaz de France et Ruhrgas. Le géant gazier russe a également des visées sur des actifs en Roumanie, en Bulgarie, en Serbie, en Macédoine et en Bosnie-Herzégovine.

Par contre, Lukoïl n'a pas réussi à mettre la main sur des raffineries de pétrole en République tchèque (Paramo) et en Pologne (Gdansk). Signalons aussi la vanité des tentatives entreprises par Lukoïl et Gazprom pour privatiser les consortiums tchèques Transgas et Unipetrol, ainsi que les difficultés rencontrées par Gazprom dans la privatisation du consortium magyar MOL.

Nous pouvons donc constater que les sociétés pétrogazières russes occupent des positions de départ assez modestes sur le marché des acquisitions dans les pays d'Europe orientale. D'un autre côté, les succès qu'elles remportent dans cette région sont fréquemment plus payants sur le plan de la coopération avec les partenaires est-européens que les traditionnels contacts interétatiques de la Russie avec ses voisins, contacts rendus malaisés dans une grande mesure par des facteurs politiques.
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MessageSujet: Re: Le gaz européen   Le gaz européen EmptyJeu 16 Mar - 17:26

Citation :
UE-Russie: conditions égales pour les investisseurs russes et européens

17:10 | 16/ 03/ 2006

MOSCOU, 16 mars - RIA Novosti. Il faut créer les conditions favorables aux investissements européens dans le secteur énergétique russe, a déclaré jeudi aux journalistes le ministre autrichien de l'Economie Martin Bartenstein.

Délégué par l'UE à la réunion des ministres de l'Energie du G-8 à Moscou, Martin Bartenstein a estimé que les sociétés russes, dont Gazprom, devaient, elles aussi, avoir accès au marché européen.

Selon le responsable européen, Bruxelles s'entretient régulièrement avec Moscou en vue d'assurer les mêmes conditions pour le travail des entreprises européennes en Russie et russes dans les pays de l'UE.

"Aujourd'hui il y a une grosse demande de gaz russe dans le monde entier et l'Autriche considère Gazprom comme un fournisseur sérieux", a résumé Martin Bartenstein.
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