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| Sujet: L'homme moderne a colonisé l'Europe plus tôt Jeu 23 Fév - 10:40 | |
| L'homme moderne a colonisé l'Europe plus tôt qu'on ne le pensait, selon une étude - Citation :
- LONDRES (AP) - L'homme de Neandertal a disparu en Europe du fait de la colonistation du continent par l'homme moderne plusieurs milliers d'années plus tôt qu'on ne le pensait jusqu'ici, souligne une nouvelle étude publiée mercredi dans la revue "Nature".
Utilisant de nouvelles avancées en matière de datation au carbone 14, l'étude suggère que l'homme moderne s'est installé en Europe plus rapidement qu'on ne le pensait et que sa période coexistence avec les néandertaliens a été beaucoup plus courte que prévu.
Paul Mellars, professeur de préhistoire à l'université de Cambridge et auteur de l'étude, souligne que l'homme de Neandertal, un représentant du genre Homo qui a vécu en Europe et dans l'ouest de l'Asie (-230.000 ans à -29.000 ans), n'a pas résisté à la concurrence de l'homme moderne pour la nourriture et l'habitat.
"Les deux étaient en concurrence pour les mêmes territoires, les mêmes animaux et sources d'énergie et occupaient les mêmes espaces de grottes. Dans ce genre de concurrence, les néandertaliens étaient toujours les perdants."
Les hommes modernes, anatomiquement semblables aux humains actuels, étaient mieux équipés pour affronter une baisse de la température de six degrés il y a 40.000 ans. "Parce qu'ils avaient de meilleurs vêtements, une meilleure technologie et une meilleure maîtrise du feu, ils pouvaient y faire face", souligne M. Mellars.
Le chercheur a utilisé les résultats de deux récentes études sur la datation au carbone 14. Il ressort de ses travaux que l'homme moderne et l'homme de Neandertal auraient coexisté en Europe seulement 6.000 ans au lieu de 10.000 ans comme on le pensait auparavant.
L'étude estime également que les premiers hommes modernes sont arrivés dans les Balkans il y a 46.000 ans, soit 3.000 ans plus tôt qu'on ne le pensait. Et ils auraient migré vers l'ouest jusqu'à la côte Atlantique en l'espace de 2.500 ans ou 3.000 ans, soit 1.000 ans plus vite que ce que les chercheurs avaient estimé.
Chris Stringer, un spécialiste des origines de l'homme au Muséum d'histoire naturelle de Londres, estime que l'étude, à laquelle il n'a pas participé, est une avancée importante.
"Cette étude indique que la période d'interaction potentielle (entre l'homme moderne et l'homme de Neandertal) a été brève. Elle privilégie également l'idée que l'impact des nouveaux venus a bien été un facteur important du déclin des néandertaliens, ce qui a été contesté récemment", explique-t-il. AP |
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