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 Les paysans, la Turquie, et "nous"...

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Lonewolf
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MessageSujet: Les paysans, la Turquie, et "nous"...   Les paysans, la Turquie, et "nous"... EmptyJeu 15 Déc - 2:09

Citation :
Le temps des chemises vertes. Révoltes paysannes et fascisme rural, 1929-1939 par Robert Paxton
Ed. du Seuil, Paris, 1997

De nombreux aspects des mouvements fascistes français des années 1930 ont déjà été étudiés. Pourtant, aucun historien ne s’est sérieusement penché sur la perméabilité des milieux paysans d’avant-guerre au discours antirépublicain. Une première étude vient combler cette lacune. Le temps des chemises vertes retrace la vie d’Henry Dorgères, agitateur de la droite paysanne des années trente. La paysannerie connaît dans les années trente une triple crise : économique (la grande dépression), culturelle (un mode de vie en voie d’extinction) et politique (une crise de représentation). C’est sur ce terreau favorable à l’émergence de ses idées que Dorgères deviendra le principal leader paysan de cette période. Il commence sa carrière en bâtissant un petit empire de presse agricole. Il obtient ensuite la célébrité et la reconnaissance de milliers de paysans grâce à son talent oratoire. Ce tribun hors pair réussit à rassembler des foules considérables lors de meetings ou d’interventions sur les marchés. Dans ses allocutions enflammées, il exprime toute la rancoeur du monde agricole contre la ville, les parlementaires et la gauche. S’il met en avant ses concepts politiques - haine du parlementarisme et de l’individualisme, antisémitisme et surtout corporatisme -, son discours ne se détache jamais de revendications salariales catégorielles. Malgré toute l’énergie qu’il dépense pour créer une unité paysanne sur tout le territoire avec ses « Comités de Défense Paysanne », il est seulement influent dans le nord et l’ouest de la France. Afin d’assurer la sécurité de ses meetings, il crée des brigades d’actions composées de paysans jeunes : les chemises vertes (420000 adhérents revendiqués avant 1939). Même si ce chiffre semble fantaisiste, on ne peut nier l’influence de Dorgerès dans le milieu rural et l’importance de ses troupes dans certaines régions. Après avoir servi dans l’armée française lorsque la guerre éclate, Dorgerès participe à la Collaboration et tente d’obtenir une place honorable au sein des institutions pétainistes. Il échoue et s’éloigne du régime de Vichy. Après un court séjour en prison à la Libération, Dorgères reprend sa carrière politique et devient député d’Ille-et-Vilaine en 1956. Puis il s’isole et abandonne toute activité politique jusqu’à sa mort en 1985. Même si l’aventure dorgèriste se termine dans l’ombre, son étude a de l’intérêt à maints égards. Les premiers succès dans le monde paysan du fascisme en Italie et du nazisme en Allemagne ont été des éléments déterminants pour le développement ultérieur de ces régimes. En France, l’échec n’est pas seulement attribuable à Dorgères ; la puissance de l’Etat français dans les campagnes, le pouvoir des notables et la solidité des organisations paysannes empêcheront le fascisme rural de s’installer.

Commentaire repris des antifas de "Reflexes"

J'ai surfé un peu ce soir sur les sites de la FNSEA et de la Confédération paysanne. La critique de la PAC est essentiellement une dénonciation de la fin des OCM (et plus généralement le virage pris à partir de 1972), c'est-à-dire sur la fin de la préférence communautaire à cause de l'OMC (je fait très court). On y loue également la "souveraineté alimentaire". Même s'ils prônent la "mondialisation à visage humain", il y a objectivement convergences sur ce point: vive la préférence européenne! Les paysans, la Turquie, et "nous"... Wink


Dernière édition par le Jeu 15 Déc - 3:38, édité 1 fois
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Lonewolf
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MessageSujet: Re: Les paysans, la Turquie, et "nous"...   Les paysans, la Turquie, et "nous"... EmptyJeu 15 Déc - 3:37

Une recherche rapide sur Google démontre que la majeure partie des arguments économiques concernant le refus de la Turquie en Europe sont relatifs aux pb qu'elle poserait à l'agriculture européenne (sans commune mesure avec les pays d'Europe centrale comme la Roumanie ou la Pologne, ce faux-arguments relèvant de la mauvaise fois - regarder un planisphère). C'est d'ailleurs la raison principale pour laquelle le commissaire européen à l’Agriculture Franz Fischler est opposée à cette adhésion. Il est également révélateur que ce soit en Allemagne que les débats tournent le plus autour du coût financier de cette adhesion, étant donné que l'Allemagne est la principale financière du budget communautaire (23% des 100 milliards d'euros actuels); Alors qu'en France, le débat se situe plus au niveau "identitaire". Finalement, un dernier chiffre: la Politique Agricole Commune représente presque 50% du budget de l'Union Européenne.

En forcant un peu le traît, on peut dire (ce qui fait le lien avec les "chemises vertes" plus haut) que l'identité sera probablement défendue, en cas de refus, d'abord pour des motivations agricoles, enracinées dans la paysannerie. Bon, je divague probablement un peu, mais d'un stricte point de vue du discours, c'est un symbolisme d'un fort impact psychologique.

Il y a tellement d'arguments "socialistes" qu'il est proprement ahurissant qu'on ne parle ici QUE du volet "identitaire".

Les paysans, la Turquie, et "nous"... Att
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Lonewolf
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MessageSujet: Re: Les paysans, la Turquie, et "nous"...   Les paysans, la Turquie, et "nous"... EmptyMar 20 Déc - 11:47

Je remarque une fois de plus que ce genre de fils concretement socialistes (et non théoriquement comme sur un autre fil actuel ou chacun semble se définir sur du vide) débouche sur une indifférence totale. Bon, ma foi, quant vous aurez décider de votre étiquette (bigre) de sociaux-étatistes, sociaux-anti-Etat, libéraux-sociaux, nationaux-bolchos, troisièmevoie-istes, ou que sais-je encore, réveillez-moi. Les paysans, la Turquie, et "nous"... Arrow
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