Les forces du mal

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Benoît XVI, en visitant la synagogue de Cologne, met l'accent sur le rapprochement entre les religions

LEMONDE.FR | 19.08.05 | 08h34 • Mis à jour le 19.08.05 | 12h50

Le pape Benoît XVI a prié devant le mémorial des victimes de la Shoah à la synagogue de Cologne, au deuxième jour de son séjour en Allemagne, pour les Journées mondiales de la jeunesse. Il a appelé juifs et chrétiens à combattre les "forces du mal" et agir ensemble pour que "jamais plus les forces du mal n'arrivent au pouvoir".

Il est arrivé vendredi 19 août à midi à la synagogue de Cologne, pour la première visite par un pape d'une synagogue à l'étranger, dans le pays où les nazis décidèrent la Shoah (extermination de millions de juifs d'Europe). Benoît XVI a d'abord assisté à la récitation du kaddish (prière des morts dans le judaïsme).

Il a ensuite prié quelques instants silencieusement devant le mémorial aux victimes juives du nazisme.

UNE PREMIÈRE SYMBOLIQUE

Inaugurée en 1899, la synagogue libérale de Cologne avait été détruite par les nazis en 1938, puis reconstruite et inaugurée en 1959, un an après la création de la société colonaise pour la coopération judéo-chrétienne.

A travers cette visite, Benoît XVI entend mettre l'accent sur la fraternité entre les religions. Dans la soirée, le pape prononcera un discours, lors d'une rencontre œcuménique à l'archevêché de Cologne, où il séjourne pendant sa visite de quatre jours.

Ces journées sont entourées de mesures de sécurité drastiques, alors que la menace du terrorisme islamiste plane plus que jamais sur l'Europe après les attentats de Londres en juillet.

Environ 4 000 policiers et 4 000 vigiles privés sont mobilisés pour la venue du pape, dont la coïncidence d'un calendrier établi de longue date fait qu'elle a lieu dans son pays natal. Environ 2 500 barrières de sécurité ont été déployées aux endroits les plus sensibles et trente chiens spécialisés dans la détection d'explosifs mobilisés, tandis que des hommes-grenouilles ont inspecté le Rhin, fleuve sur lequel le souverain pontife avait effectué jeudi une courte croisière en bateau. Des avions-radar de type Awacs assureront la surveillance de l'espace aérien au-dessus de la ville pendant la visite papale, en réponse à une requête transmise à l'OTAN par le gouvernement allemand.

Contrairement à son prédécesseur Jean Paul II, le pape, arrivé jeudi, n'a pas baisé le sol à son arrivée pour ce voyage de quatre jours. Evoquant "la République fédérale d'Allemagne qui m'est si chère", le pape a fait l'éloge des "grands objectifs sociaux, économiques et culturels qui ont été atteints", qui ont profité "aux autres peuples du continent". Il a salué la contribution des penseurs chrétiens allemands à la culture européenne.

La principale cérémonie des JMJ sera la messe finale célébrée dimanche par le pape au Marienfeld, ancien site minier à 27 km de Cologne, où sont attendues 800 000 personnes.

Avec AFP et Reuters

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A la synagogue de Cologne, le pape appelle au rapprochement judéo-chrétien

19/08/2005 12h39

Le pape Benoît XVI a dénoncé vendredi le "crime inouï" de la Shoah à la synagogue de Cologne, la plus ancienne d'Allemagne, et appelé juifs et chrétiens à se rapprocher pour combattre "les forces du mal".

Au deuxième jour de sa visite aux Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) qui rassemblent plus de 415.000 catholiques, Benoît XVI, lui-même allemand qui a grandi sous le nazisme et a été enrôlé dans les Jeunesses hitlériennes, a appelé juifs et chrétiens à agir ensemble pour "transmettre le flambeau de l'espérance qui a été donnée par Dieu aux juifs comme aux chrétiens pour que +jamais plus+ les forces du mal n'arrivent au pouvoir".

Benoît XVI est le deuxième pape à entrer dans une synagogue en 2000 ans, après la visite historique de Jean Paul II en 1986 à la synagogue de Rome. Le hasard a voulu que son premier voyage à l'étranger, programmé par son prédécesseur avant son décès en avril, le conduise dans son pays natal où fut décidé et mis en oeuvre le génocide des juifs par la dictature nazie voilà plus de 60 ans.

Il a souhaité "un dialogue sincère et confiant entre juifs et chrétiens", leur demandant de témoigner ensemble de leurs valeurs communes comme la défense des droits de l'Homme et du "caractère sacré de la vie humaine".

Le président du Conseil central des juifs d'Allemagne, Paul Spiegel, s'est dit "extrêmement heureux et impressionné", notamment par la condamnation "sans restriction aucune" des crimes nazis.

L'un des quatre présidents de la communauté juive de Cologne, Abraham Lehrer, s'est dit "très heureux que le pape, si vite dans son pontificat, vienne dans une synagogue".

A la synagogue, en présence du ministre allemand de l'Intérieur Otto Schily et des dirigeants de plusieurs partis allemands, le rabbin Netanel Teitelbaulm a récité le kaddish --prière des morts-- devant un mémorial aux victimes juives du nazisme, dont 11.000 juifs de Cologne. Le pape s'est recueilli en silence.

La synagogue avait été détruite par les nazis en 1938 puis reconstruite en 1959. Presqu'anéantie après la guerre, la communauté juive de Cologne, l'une des plus anciennes d'Europe, compte aujourd'hui 5.000 membres venus surtout de l'ancienne Union soviétique.

Après avoir salué les fidèles juifs en hébreu -"Schalom lêchêm"--, le pape a appelé à la "vigilance" contre l'émergence de "nouveaux signes d'antisémitisme" et la manifestation de "diverses formes d'hostilité généralisée envers les étrangers". Il a attribué la Shoah aux conséquences d'une "idéologie néo-païenne".


Pèlerins, le 18 août 2005 à Cologne
©AFP - Frederick FlorinApplaudi par l'assistance debout à la fin de son discours, le pape a ensuite échangé quelques mots avec des rabbins, notamment d'Europe de l'Est, et le cardinal Jean-Marie Lustiger, lui même juif converti.

La fraternité entre les religions est un thème majeur de la visite de quatre jours qu'effectue Benoît XVI. Il participe également vendredi à une rencontre oecuménique à l'archevêché et rencontre samedi des musulmans.

Vendredi matin, il s'était rendu à Bonn, près de Cologne, pour une visite de courtoisie au président allemand Horst Köhler. Après un déjeuner avec des jeunes à l'archevêché de Cologne, il devait aussi rencontrer des séminaristes.

Les JMJ rassemblaient vendredi plus de 415.000 pèlerins de près de 200 pays, selon les organisateurs qui s'attendent à quelque 700.0O0 samedi puis plus de 800.000 dimanche.

Des mesures de sécurité drastiques sont en place, après les attentats de Londres en juillet. Quelque 4.000 policiers et 4.000 vigiles privés sont mobilisés, environ 2.500 barrières de sécurité ont été déployées et des avions-radar de type Awacs surveillent l'espace aérien.

La principale cérémonie sera la messe finale dimanche au Marienfeld, ancien site minier à 27 km de Cologne. Benoît XVI devrait alors annoncer officiellement le lieu des prochaines JMJ, vraisemblablement Sydney.

Evidemment, toujours les mêmes méthodes, faire porter le chapeau aux païens innocents. A qui Benoit XVI va-t'il faire croire que les nazis voulaient construire des temples à Odin et à Thor ?

Quelle saloperie !
Ha sans aucun doute les religions du desert sont toujours pretent a faire front fasse a la sagesse des religions antiques...

Si en europe le paganisme connaissait un essor important , nul doute que la dite religion chretienne serait prete a s'allier avec ses soeurs dans le plus grand desinteret de l'europe elle meme !

Le national socialisme comportait des paiens ? Peut etre, mais il y avait egalement des chretiens...
D'autre part, la ou l'on nous encourage a ne pas stigmatiser toute une population religieuse en fonction de l'activité extreme de certains de ses membres (les islamistes par exemple, ou en paralnbt de choses plus anciennes les croisades ou l'inquisition chretienne) on nous pousse a croire que les paiens sont d'immondes monstre, en tissant un lien douteux entre national socialisme et paganisme ?

L'eglise chretienne n'est qu'un pouvoir, et elle n'escompt pas le perdre.
Elle est prette a tout, et que ceux qui pensent que l'avenir de l'europe, sa survie face a l imperialisme islamiste, resulte dans la foi chretienne y reflechissent a deux fois...

Le paganisme du NS était surtout culturel (solstices, equinoxes, culte du feu, jeunes filles déguisées en néréides) pas spirituel.

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Benoît XVI rappelle le «crime inouï» de la Shoah

Cologne : de notre envoyé spécial Hervé Yannou
[20 août 2005]


Benoît XVI a choisi d'accomplir un geste historique dans la «Rome du Rhin». Après un pape polonais, c'est un Allemand qui, pour la deuxième fois de l'histoire, a franchi, hier, le seuil d'une synagogue. Une démarche au coeur du voyage de Benoît XVI dans son pays natal. Marchant dans les pas «décisifs» de son prédécesseur, le Pape s'est à nouveau engagé dans un dialogue «sincère» avec le monde juif et a dénoncé avec force l'antisémitisme et le racisme. L'Eglise doit transmettre aux nouvelles générations le témoignage du «crime inouï» de la Shoah. «C'est un devoir d'une importance particulière dans la mesure où aujourd'hui, malheureusement, émergent de nouveaux signes d'antisémitisme et où se manifestent diverses formes d'hostilités généralisées envers les étrangers.» Un motif de grande «préoccupation» pour Benoît XVI.


Le Pape a accompli sa visite à la synagogue après une rencontre amicale avec le président de la République fédérale à Bonn, l'ancienne capitale de l'Allemagne divisée. A son arrivée devant le temple de la Roostrasse, le siège de la communauté juive la plus ancienne d'Allemagne, Benoît XVI a été accueilli par une foule énorme. Le rabbin de Cologne, Netanel Teitelbaum, et les trois présidents de la communauté juive locale l'attendaient à la porte. Devant le mémorial aux victimes de la Shoah, au premier étage de la synagogue détruite par les nazis et reconstruite après guerre, le Pape a assisté à la récitation du kaddish (la prière des morts dans le judaïsme) avant de se recueillir en silence et de prier.


Accompagné entre autres du cardinal Jean-Marie Lustiger, artisan des demandes de pardon faites au juif par Jean-Paul II, Benoît XVI, le visage grave, a ensuite pénétré dans la salle de prière au son des chants hébreux. Une grande rosace éclairait les quelque cinq cents personnes, dont l'ambassadeur d'Israël en Allemagne, Shimon Stein. Assis sur un fauteuil de bois à haut dossier placé près d'un énorme chandelier à sept branches, le Souverain Pontife a écouté avec une grande attention un rabbin souffler dans le schofar, une corne de bélier, pour ouvrir un moment de prière. Benoît XVI a reçu cet instrument de la liturgie juive en cadeau. Quant à lui, il a remis à la synagogue de Cologne un fac-similé d'une des plus anciennes bibles conservées au Vatican.


«C'était mon profond désir, à l'occasion de ma première visite en Allemagne, de rencontrer la communauté juive», a-t-il déclaré depuis le pupitre de la synagogue. Soixante ans après la libération des camps de la mort, il a stigmatisé «ce temps le plus sombre de l'histoire allemande» qui a vu déferler sur l'Europe les horreurs d'une «idéologie raciste, de conception néo-païenne». A ces paroles, beaucoup n'ont pu cacher leurs larmes. Le Saint-Père a ainsi appelé juifs et chrétiens à agir ensemble pour que «jamais plus les forces du mal n'arrivent au pouvoir» et à travailler pour la défense du caractère sacré de la vie, de la famille, de la justice et de la paix.


Mais dans ce combat à mener en commun, Benoît XVI n'a cependant pas oublié les «complexes et douloureuses» relations entre les communautés juive et chrétienne et que des tensions demeuraient. Pour lui, un dialogue «sincère et confiant» étant donné «les racines communes» des deux religions est nécessaire pour «parvenir à une interprétation commune des questions historiques encore discutées». Les fondements chrétiens de l'antisémitisme, l'attitude de l'Eglise face à Hitler, ou le procès en béatification de Pie XII sont des questions qui soulèvent très régulièrement des polémiques entre le Saint-Siège et le monde juif. Abraham Leher, l'un des coprésidents de la communauté juive de Cologne, a d'ailleurs demandé au Pape l'ouverture totale des archives vaticanes sur la période de la Seconde Guerre mondiale, pour une «confrontation de l'histoire». A l'heure actuelle, les archives du Vatican sont accessibles, par volonté de Jean-Paul II, jusqu'à l'année 1939.


Mais aucune de ces questions, pas plus que les tensions diplomatiques actuelles entre le Saint-Siège et Israël – de l'aveu même du porte-parole du Saint-Siège, Joaquin Navarro-Valls, il faut absolument distinguer le dialogue interreligieux et une question politique entre deux Etats, qui doit être réglée «en coulisse» – ne devaient jeter une ombre sur cet événement. Pour la communauté juive d'Allemagne, cette visite historique d'un pape allemand dans une synagogue au début de son pontificat a valeur de «signal fort».

Citation :

Une déclaration, a affirmé le pape, qui "parle aussi avec grande estime des musulmans et des personnes qui appartiennent aux autres religions".

Mais les crimes de l'Eglise contre les païens, ça il n'en parle pas... A part traiter les païens de nazis

Citation :

(RTL, 19-8-2005 16:44) - Abraham Lehrer, un des quatre présidents de la communauté juive de Cologne, en Allemagne, a demandé au pape Benoît XVI l’ouverture complète des archives du Saint-Siège relatives à la Shoah.
(…)
Cela serait “un signe supplémentaire” de la bonne volonté du Saint-Siège face à la communauté juive et permettrait aux deux parties de “procéder à un travail critique et pacifique” sur ce volet douloureux de l’histoire, a-t-il dit.

Ca se défend. Il serait bon que nous, les européens païens, puissions nous aussi avoir accès aux dites archives mais concernant l'époque des "paganocides". Je voudrais aussi entendre le pape s'excuser pour les crimes commis par les chrétiens contre les païens.

Stahler a écrit:

Citation :

(RTL, 19-8-2005 16:44) - Abraham Lehrer, un des quatre présidents de la communauté juive de Cologne, en Allemagne, a demandé au pape Benoît XVI l’ouverture complète des archives du Saint-Siège relatives à la Shoah.
(…)
Cela serait “un signe supplémentaire” de la bonne volonté du Saint-Siège face à la communauté juive et permettrait aux deux parties de “procéder à un travail critique et pacifique” sur ce volet douloureux de l’histoire, a-t-il dit.

Ca se défend. Il serait bon que nous, les européens païens, puissions nous aussi avoir accès aux dites archives mais concernant l'époque des "paganocides". Je voudrais aussi entendre le pape s'excuser pour les crimes commis par les chrétiens contre les païens.

Personnellement je n'ai que faire des "excuses" d'un pape qui ne seraient de toute façon que pure hypocrisie: Je méprise trop ces gens de l'Eglise pour attacher quelque prix que ce soit à leur parole, quoi qu'elle exprime.

Mon programme est simple:

-Toutes les archives, non seulement du Vatican mais aussi de tous les monastères et couvents, doivent être confisquées et soigneusement inventoriées aussitôt, afin premièrement de récupérer les oeuvres majeures de la pensée grécolatine que ces gens ont fait disparaître et, accessoirement, afin de divulguer leurs agissements au cours des siècles

-Tous les parchemins supports de Bondieuseries doivent être systématiquement traités chimiquement afin de récupérer les textes des auteurs qui ont été grattés par ces gens sans respect pour la culture européenne (gréco-latine).

-Reconstruction des temples et des monuments antiques avec les matériaux mêmes qui leur ont été pris, dussions nous détruire pour cela pierre par pierre le vatican et toutes ses succursales.

Ben Oît XVI m'amuse à plus d'un titre: D'abord, l'entendre fêter l'Islam au milieu d'un gigantesque rassemblement policier précisément destiné à le protéger des représentants de cette aberration monothéiste, cela est tellement grotesque que qu'il en devient pathétique.

Ensuite, si les papes aiment tellement les synagogues depuis quelques années, pourquoi Diable ne se convertissent-ils pas ?

bien dit Lemercier !

j'imagine que compte tenu de ce qui a été déterré de son passé (volontaire ou subit, je n'en ai que faire) et exhibé lors de sa nomination, le pape entend se refaire une réputation politiquement correcte.

De toute façon le Mal(c) c'est toujours l'autre, et ici les religions du désert font front contre ce qui représente leur antithèse. Le Mal(c) ce n'est pas l'athéisme, ce n'est pas le cosmopolitisme, ce n'est pas le mondialisme, ni la soif irréfrénée et morbide du pouvoir, du sexe, de l'argent, non le Mal(c) c'est le refus de se soumettre à un dieu étranger jaloux, à un peuple "élu" par ce dieu jaloux, c'est l'auto détermination des (autres) peuples, c'est le régionalisme, c'est le "repli" identitaire, c'est le paganisme, le polythéisme, bref, tout ce qui rend le monde différencié, loin de l'unité sans visage du monothéisme asservissant le monde. Finalement on peut voir les trois visages du monothéisme comme une sinistre parodie de la tripartition Indo-Européenne

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Benoît XVI appelle les musulmans à combattre le "terrorisme

LEMONDE.FR | 20.08.05 | 19h40 • Mis à jour le 20.08.05 | 19h58

Venu prôner à Cologne le rapprochement entre les religions, Benoît XVI a insisté auprès de ses interlocuteurs musulmans sur la nécessité de lutter en commun contre le "terrorisme", notamment en éduquant les jeunes générations.

"Je suis certain que je fais écho à vos propres pensées lorsque je fais de la propagation du terrorisme l'une de nos préoccupations", a déclaré le nouveau pape, venu rencontrer des représentants de la communauté musulmane d'Allemagne en marge des Journées mondiales de la jeunesse.


Benoît XVI, qui avait refusé en juillet d'attribuer les attentats de Londres à une hostilité anti-chrétienne et avait préféré les qualifier d'"actes contre l'humanité", a réaffirmé son attachement au dialogue oecuménique, dans la lignée de son prédécesseur Jean Paul II.

"Ceux qui ourdissent et préparent ce type d'attaques cherchent à l'évidence à empoisonner nos relations, à faire obstacle à toute tentative de bâtir ensemble une existence pacifique, loyale et sereine", a jugé le souverain pontife.

Nadeem Elyas, chef du Conseil central islamique d'Allemagne et représentant des quelque 3,2 millions de musulmans du pays, d'origine turque pour la plupart, a lui aussi déclaré que le terrorisme était "l'ennemi commun" de l'islam et de la chrétienté.

"LA GRANDE RESPONSABILITÉ" DE SES HÔTES

Benoît XVI, qui a déjà rencontré les représentants juifs et protestants d'Allemagne, a insisté sur "la grande responsabilité" de ses hôtes dans la "formation des jeunes générations".

"Vous guidez les fidèles musulmans et vous les élevez dans la foi islamique. L'enseignement est le véhicule par lequel les idées et les convictions sont transmises. Les mots ont donc une haute influence sur la formation de l'esprit", a estimé l'ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Evoquant les croisades du Moyen âge, il a ajouté que les chrétiens et les musulmans devaient tirer les leçons de ces "atrocités commises au nom de Dieu".

C'est la première fois que Benoît XVI s'exprime avec autant de netteté sur le terrorisme depuis son accession au trône de St-Pierre il y a quatre mois.

Pour le premier voyage à l'étranger de son pontificat, le pape, né en Bavière, a par ailleurs rencontré les deux principaux candidats des législatives du 18 septembre, le chancelier Gerhard Schröder et son adversaire conservatrice Angela Merkel.

Rien n'a filtré de l'entretien avec Schröder mais Merkel, fille d'un pasteur protestant de l'Est, a sobrement commenté : "Nous sommes tous très fiers d'avoir un pape allemand".

Avec Reuters et AP