En quoi consiste la pratique du paganisme?

Je voudrais demander au païens de ce forum s'ils pratiquent leur religion, et si oui, de quelle façon. Quels sont leurs rites, s'habillent-ils d'une certaine façon, font-ils ça en groupe avec d'autres païens, font-ils partie d'une association, officielle ou non, à but religieux? Y-a-t-il des pélerinages à Stonehenge, à Carnac ou autre?

Moi je vais me bourrer la gueule dans la forêt.


Bon, d'accord, je sors, je sors...

Cela dépend des religions en fait. Il y en a qui ont des cérémonies, d’autres se « contentent » de communier avec la nature sur une base personnelle…

aventia a écrit:

Cela dépend des religions en fait. Il y en a qui ont des cérémonies, d’autres se « contentent » de communier avec la nature sur une base personnelle…

alors on va pouvoir faire l'amour 3 fois par jour avec sa partenaire
sans plus jamais se préoccuper de "Gloire a Dieu au plus haut des cieux" ?

smarty a écrit:

aventia a écrit:

Cela dépend des religions en fait. Il y en a qui ont des cérémonies, d’autres se « contentent » de communier avec la nature sur une base personnelle…

alors on va pouvoir faire l'amour 3 fois par jour avec sa partenaire
sans plus jamais se préoccuper de "Gloire a Dieu au plus haut des cieux" ?

Smarty Alex tiens la porte vas y aussi

3 fois seulement????????
Non,sérieu,je ne crois pas que les paiens de ce forum soient pratiquant,je crois qu'ils adoptent par principe le paganisme plutot que par réelles convictions religieuses.....Moi,mon grand pere est celte,il pratique une sorte de druidisme......Mais je n'en sais pas plus:il n'en parle jamais.....mais c'est un original,c'est le moins que l'on puisse dire..mais très sympa...

En tant que paien germanique je considère ma croyance comme:1-Une croyance en soi-même, au Sacré inviolable que les Ases placèrent en moi.Ainsi il faut tout faire pour honorer ce Sacré.2-Une croyance par divinités/Héros interposés à la Nature,aux Ancêtres et au Sang...à la première il faut sacrifier(ce qui est malheureusement très dur car c'est difficile de se procurer des animaux vivants de nos jours.Je n'ai,pour ma part,pu le faire),aux Ancêtres les honorer(des toasts lors des beuveries suffisent) et ne pas laisser se perdre leur souvenir et le Sang le perpétrer(cela va avec la tradition et la terre).Le problème que la France manque de paiens germaniques et que seuls nous sentons nous lorsqu'à deux nous portons des toasts aux Ases.Je pense que c'est pour moi une conviction religieuse forte mais pas au sens chrétien du terme.WUTAN MIT UNS!!!

D'autant que le sacrifice animalier, et il s'agit normalement d'animaux domestiques (on ne sacrifie pas des animaux sauvages), est illégal en France sauf autorisation (dont bénéficient les musulmans pour l'Aïd). Il y a quelques païens germaniques ici. Moi je suis plus romaniste...

Je pensais plus à des animaux de ferme que je n'appelerai pas domestiques donc....il m'est énervant de voir que les musulmans ont le droit de tuer un mouton sur ma terre et que moi-même je ne puisse pas le faire alors que ces personnes sont arrivées ici bien après mes ancêtres Belle démocratie!!!Un gars du Heathen front a dit qu'il faisai ses "sacrifices" en jetant de la viande dans le feu...c une idée mais cela fait perdre le fond du rite.Qu'en pensez vous?et sinon Tom,chez les païens Romains,y'avait il des sacrifices ou autres?

Bien sûr, chez tous les peuples païens d'Europe, il existait des sacrifices avec une hiérarchie très précise.

Le sacrifice le plus prestigieux était extrêmement rare et consistait en l'exécution d'un criminel ou d'un prisonnier ennemi. Ce rite sanglant, bien que correspondant à une exécution capitale aujourd'hui, avait été abandonné par la plupart des Européens païens. Par la suite, Grecs et Romains utilisaient d'autres méthodes pour exécuter les criminels (de la cigue aux lions...).

Mais en général, la hiérarchie des victimes était celle-ci, du plus prestigieux au moindre:

1. le cheval (surtout dans des rites guerriers)
2. le bovin (taureau ou boeuf pour les dieux, vache pour les déesses)
3. le caprin/l'ovin
4. le porcin
5. la volaille

Vous m'excuserez, mais le meurtre d'un animal, si ça se trouve avec une souffrance abjecte, c'est pas le meilleur moyen de "communier avec la Nature", ni de lui témoigner le moindre respect. C'est une pratique de primitifs qu'il faut laisser aux égorgeurs de moutons.

De plus, d'un simple point de vue esthétique, elle n'a de sens profond que dans le cadre d'une société de chasseurs. Si on va acheter son steak de tofu au supermarché pour se nourrir, il est inepte et grotesque de tuer un animal pour des bondieuseries, surtout si on n'avait pas l'intention de le manger à la base, encore plus si on ne l'a pas capturé ou élevé soi-même.

C'est l'idée même de "sacrifice" qui est en question ici : on ne sacrifie pas quelque chose qui ne nous est pas précieux ou vital. Quand on offre quelque chose à un dieu, c'est une forme de troc : la protection divine contre une partie de ce qui nous permettrait de vivre ou survivre plus confortablement sur terre (en l'occurrence, de la bidoche). La valeur du sacrifice est proportionnelle à la difficulté qu'on éprouve à le faire. Si on n'a pas souffert pour obtenir ce qu'on abandonne aux dieux, alors ça ne vaut que dalle. Et la cruauté du geste n'en devient que plus flagrante, plus absurde et plus obscène. Ce n'est plus de la spiritualité, c'est de l'obscurantisme doctrinaire. Laissez donc ça aux Benladenistes !

Haries m'interroge sur le sens du sacrifice. Je lui donne dans le cadre des sociétés traditionnelles.

Le sacrifice entrait dans le cadre de fêtes communautaires. Il était un moment privilégié. Le boeuf était amené vivant. Puis le prêtre sacrificateur (le mageiros en Grèce) procédait à la mort de l'animal (un coup sec et inattendu derrière le crâne) et au partage des viandes. Les viandes bonnes sont cuites et mangées par les convives. Les viscères brûlées sur l'autel en l'honneur des dieux.

L'animal aura bien moins souffert que des poulets en batterie ou des vaches à l'abattoir...

Tant qu'on le mange par las suite... Il ne faut pas que l'animal abattu soit perdu, mais retourne dans le cycle naturel.

En quoi consiste la pratique du paganisme?

En beaucoup (re)constructions loufoques et de charlatanisme, le plus souvent...

... le besoin, pour beaucoup, de reconstruire autour d'eux un uterus (autrement dit, une certaine façon de ne pas vouloir grandir...)