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 Fahrenkrog

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Ferrier
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MessageSujet: Fahrenkrog   Fahrenkrog EmptyMar 24 Mai - 10:30

Citation :
Un peintre allemand: Ludwig Carl Wilhelm Fahrenkrog

24/05/05 4.58 t.u.

Par Harm Wulf

Peintre de talent et fondateur d’un nouveau mouvement religieux néo-païen d’orientation völkisch qui a toujours une importance certaine en Allemagne, Ludwig Carl Wilhelm Fahrenkrog est un total inconnu en France. Il mérite pourtant de l’être, même si l’on ne partage pas ses idées et sa vue du monde… [1]

Ludwig Carl Wilhelm Fahrenkrog est né, le 20 octobre 1867, à Rendsburg dans la région du Holstein, en Allemagne septentrionale. Son patronyme, étrange et archaïque, n’est usité que dans la zone côtière de l'Holstein où il existe un ruisseau Fahrenkrog près de la Kellersee et un lieu appelé Fahrenkrug. Ce nom signifie en haut-allemand Krug an der Fähre, c'est-à-dire « auberge du passage ». La branche paternelle de la famille du futur peintre était danoise, et il avait ainsi des ancêtres marins et chasseurs de baleine. La famille était pauvre : le père faisait des abats-jours artisanaux et Ludwig et son frère comprirent rapidement que toute chose dans la vie devait être acquise par le travail. « Si un enfant n'a pas de jouets – écrit-il plus tard – il les créera lui-même s'il en a vraiment besoin ».

Dès sa plus tendre enfance, Ludwig Fahrenkrog manifesta un talent artistique aussi prononcé qu’éclectique. Ludwig et son frère commencèrent dès l'enfance à peindre, à dessiner, à écrire des poèmes lyriques et à jouer de la musique. Très jeune, Fahrenkrog était en mesure de jouer du piano et de composer sa propre musique. Avec son frère, il organisait aussi des petites pièces de théâtre dans lesquels tous les deux jouaient.

A l'âge de 15 ans, Ludwig Fahrenkrog commença son apprentissage artistique comme peintre et décorateur à Altona - dans les environs de Hambourg – et, en 1887, il s'inscrivit à la Könige Akademie der Bilden Künste (l'Académie royale des arts figuratifs) de Berlin où il étudia sous la direction de Woldemar Friedrich et d’Hugo Vogel et où il devint l'élève privilégié du célèbre peintre de scène historique Anton von Werner. Durant cette période, il gagna avec peine sa vie comme illustrateur de catalogue de musique, réalisateur de dessins anatomiques et concepteur d'affiches. Se souvenant de ses difficiles années d’études, il écrivit : « Si je regarde mon passé cette période fut celle dans laquelle je conçu plus grande partie de mes travaux futurs : je croyais en Dieu et en moi-même ». Sa première expérience professionnelle comme décorateur lui fut, en outre, d'une grande utilité quand il commença son activité de peintre de fresques murales pour les châteaux, les églises et les écoles

A 23 ans, il reçut un Prix de l'Etat prussien pour une toile de cinq mètres sur quatre intitulée Die Kreuzigung Christi qui fut acquise par la ville de Mülheim dans la Ruhr. Il épousa la même année Charlotte Lüdecke, qui resta sa compagne toute sa vie durant et il partit passer deux ans en Italie pour achever sa formation.

A Rome, en étudiant d'une manière intensive l'œuvre de Michel Ange, il développa une conception du travail artistique comme une mission de transmettre au peuple un message spirituel supérieur réfutant complètement, de ce fait, la conception décadente de « l'art pour l'art ». A Rome, naquit sa première fille qui fut appelée Blanche Colombe parce que, au moment de la naissancele peintre vit un de ces oiseaux. Elle deviendra un peintre reconnu et réputé. Après sa naissance la peinture de Fahrenkrog, jusqu’alors sérieuse et classique, s'enrichit de nouvelles thématiques plus gaies et plus joyeuses : scène de vie familiale, petit bonheur domestique.

De retour à Berlin, Ludwig Fahrenkrog gagna sa vie en peignant d'imposantes fresques dans les maisons des riches notables. A partir de 1898, nommé doyen d’une école d'arts décoratifs, il s'établit en Rhénanie, à Barmen, pour se consacrer à l'enseignement et il y resta jusqu'en 1931 année de sa retraite. Cette profession ne l'empêcha pas de développer son propre travail artistique dans diverses directions.

Poète, dramaturge, écrivain, philosophe d'inspiration völkisch, il écrivit, à partir de 1907, une série d'article pour Der Volkserzieher, la revue de Wilhelms Schwaner. Dans ceux-ci, il définit les fondements d'une religiosité spécifiquement germanique et les points séparant radicalement le Paganisme résurgent du Christianisme : Dieu est en nous, la loi morale est en nous, la rédemption doit venir de nous-même.

Dès 1900, Fahrenkrog et sa famille avait abandonné la religion chrétienne qu'il considérait désormais incompatible avec une religiosité spécifiquement germanique. Sa peinture s'orienta de ce fait vers des thématiques païennes et germaniques

Les thèmes de son évolution religieuse et ses idées politiques sont exposés dans Die Geschichte meines Glaubens et dans les sept tomes de l'œuvre colossale Gott im Wandel der Zeiten qu’il écrivit et illustra. Fahrenkrog fonda, au début du siècle, le Bund für Persönlichkeitskultur (Association pour la culture de la personnalité), qui faisait la promotion d’une vision religieuse païenne fondée sur le culte des ancêtres, des forces de la nature et des grands personnages de l’Histoire antique.

En 1912, Ludwig Fahrenkrog crée la Deutschereligiöse Glaubensgemeinschaft avec Whilehem Schwaner (1863-1944) dont il se sépare l'année suivante. Le 3 août 1913 il fonde à Thale dans le Harz, la Germanische Glaubens-Gemeinschaft (GGG) qui adopta la devise « Gott in uns » (Dieu en nous) et « Selbstlösung » (Auto-rédemption). L'organisation sera dirigée par Holger Dom et Arthur Auerbach.

En 1913, Ludwig Fahrenkrog reçut le titre de Professeur. Il publie de nombreux essais, des livres illustrés et des comédies théâtrales qu’il fait jouer dans le théâtre de montagne Ernst Wachler, dans le Harz, avant de les soumettre au grand public. Au sujet de son drame Wölund, Wilhelm Kiefer écrivit en 1915 dans la revue Bühne und Welt que, pour la première fois, avait été représenté un drame inspiré par la conscience raciale d'un peuple et par son refus d'être anéanti par des populations étrangères. La réaction à l’Überfremdung, à la destruction de l'identité ethnique allemande, fut un thème constant de ses travaux artistiques et philosophiques.

De ce point de vue, il n'est pas erroné de considérer que ses travaux fournirent une base théorique au mouvement national-socialiste, même si le mouvement de la Germanische Glaubens-Gemeinschaft ne fut guère apprécié par le régime NS et, en 1936, fut mis à l'index avec interdiction officielle de se réunir.

Dans une des assemblées générales de la GGG, l'Althing de 1923, l'artiste clarifia ses positions : « Nous voulons construire ! Les ruines sont autour de nous et dans nos cœurs mais nous avons encore la foi dans la renaissance. Notre but : depuis une petite graine faire naître une forêt de sang et d'esprit. C’est le déclin de l'Occident ? Mais nous sommes vivants ! Sans en tirer aucun avantage et sans causer de dommage à autrui, nous voulons seulement être nous-même. C'est le motif pour lequel nous sommes la seule association antisémite qui ne tire pas sa raison d’être du mépris des juifs. Non, nous sommes suffisamment importants pour exister pour notre propre cause. (...) Nous, de la GGG nous sommes les représentants du peuple germanique et seulement du peuple germanique… C'est la raison pour laquelle nous ne sommes pas un parti. Au contraire, nous voyons dans les partis une manière de division nuisible au désir d'union des peuples germaniques. Nous voulons l'autodétermination et l'autodétermination vient de l'intérieur… d'une manière pacifique et organique comme la croissance et le développement des chênes allemands. »

Ludwig Fahrenkrog anima la revue Die Weilhart qui prit, en 1921, le titre Der Deutsche Dom, Blätter für nordiche Art und Deutschen Glauben à laquelle collabora le célèbre peintre Fidus (Hugo Reinhold Karl Johannes Höppener, 1868-1948). Fahrenkrog participa aussi par des dessins et des illustrations à la rédaction des revues völkisch Kultur-Arbeit et Neues Land. Dans ces années d'intense activité philosophique les thèmes de sa peinture furent fortement influencés par sa propre évolution : en 1918, il réalisa l'oeuvre Die heilige Stunde reprenant le thème du célèbre Lichtgebet de Fidus. Un homme prie, à la façon des indo-européens, debout et avec les bras levés fac à l'envoûtement de la lumière et de la nature luxuriante. En 1920, Fahrenkrog réalisa Der Väter Land magnifiquement peint à l'huile dans lequel le peintre montrait, à un petit enfant, la beauté de la terre des Pères, la Heimat. Les thèmes de la mythologie nordique sont aussi fréquents alors dans ses drames et ses peintures. Célèbres, dans ce sens, sont les tableaux Edda de 1910, Baldur de 1908, Der tempeldes Schweigens de 1920 et Das heilige Feuer de 1921.

Un des aspects le plus intéressant de Ludwig Fahrenkrog a été son extraordinaire vitalité artistique : peintre, illustrateur, sculpteur, poète, auteur dramatique, philosophe, spécialiste des religions. Dans le cours de sa vie, il publia sept volumes successifs intitulés Gott im Wandel der Zeiten illustré par des dessins et par des poésies. La maison d'édition Verlag der Schönheit de Dresde imprimera, sous forme de lithos, et popularisera ses travaux les plus importants parmi lesquels les très célèbres Das goldene Tor, Das heilige Feuer, Die heilige Stunde, Der Väter Land. En 1921, le même éditeur publiera une courte biographie du peintre due à Kurt Engelbrecht et intitulée Ludwig Fahrenkrog und seine Schöpfungen und ihre Bedeutung fûr unser Volkstum qui contenait de nombreuses reproductions des œuvres de l'artiste et qui est maintenant très recherchée par les collectionneurs.

En 1925, l'Université américaine de Mitchell dans le Dakota proposa à Fahrenkrog un poste d’enseignant. La même année, il fut nommé membre honoraire de l'association des peintres de Hambourg et de l'Académie de Naples. En 1928, il reçut le premier prix de l'Exposition du Palais de Verre de Munich. Sous le troisième Reich, il connut quelques du fait de ses liens avec les vieux groupes völkisch. Il participa cependant, en 1943, à la troisième exposition itinérante de la Deutsche Kunstgesellschaft.

Ludwig Fah mourrut le 27 octobre 1952 à Biberach sur Riss dans le Sud de l'Allemagne où il avait installé son atelier. Ses œuvres et ses écrits sont conservé aux Archiv für Bildende Kunst der Germanisches Nationalmuseum, à Nuremberg. La Germanische Glaubens qu’il avait fondée n’a pas disparu. La Artgemeinschaft – Germanische Glaubens Gemeinschaft[2] est actuellement la plus importante communauté païenne allemande. Fondée en 1951 et fusionnée en 1954 Nordisch-religiöse Gemeinschaft puis en 1965 avec la Nordischen Glaubensgemeinschaft (fondée en 1928), la Artgemeinschaft a assumé l'héritage de la pensée de Fahrenkrog et de sa première association de 1913. Les membres de la Germanische Glaubensgemeinchaft originelle, l’ont rejoint après que leur association ait été dissoute en 1957. En 1982, pour diffuser l'héritage artistique du peintre fut créée le Freundeskreis Ludwig Farhenkrog et la Heidnische Glaubens-Gemeinschaft[3] fut fondée parallèlement avec comme tâche de diffuser son message religieux.

Harm Wulf

3 – Renommé, en 1991, Germanische Glaubens-Gemeinschaft. Publie le périodique Germanen Glaube. Pour information Catrin Wildgrube, Am Berg 1, D-14806 Werbig ou sur internet http:/www.fornsedr.de/ggg/ueberuns/index. php
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